L’Avenir : «Désignation de Corneille Nangaa aux destinées de la Ceni : Cenco non impliquée»

Siège de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse de ce vendredi. Les journaux parus à Kinshasa ce vendredi reviennent sur la désignation par les confessions religieuses, à l’exception de l’église catholique, du remplaçant de Malumalu à la tête de la Ceni.

L’Avenir rapporte en manchette : «Désignation de Corneille Nangaa aux destinées de la Ceni : Cenco non impliquée»

Selon le journal, après deux jours de travaux au centre inter-diocésain à Kinshasa, les confessions religieuses ont, par consensus, désigné Corneille Naanga comme seul et unique candidat valable pour succéder à Apollinaire Malumalu à la tête de la Ceni.

Et comme les choses vont vite, hier déjà, en fin de matinée, Monseigneur Marini Bodo a conduit la délégation de ses pairs devant le speaker de la chambre basse du parlement, Aubin Minaku, pour l’en tenir officiellement informé, note le quotidien soulignant que, l’église catholique de son coté se dit non concernée par ce vote "qui n’en était pas un et qui semblait être décidé en amont’’.

Les princes de l’église s’étaient retirés de ces assises, pointant d’un doigt accusateur les 7 autres confessions religieuses autour des divergences notables apparues sur des principes devant conduire à la désignation du successeur de Malumalu.

Si  à ce niveau tout passe, ce qui ne sera du reste pas une surprise, c’est sera Corneille Nangaa le prochain et 4ème président de la Ceni après Malumalu 1, Ngoy Mulunda et Malumalu 2 mais, le tout, avec ou sans la Cenco, hélas, indique le journal qui s’interroge également sur la suite dans cette atmosphère de la politique de la chaise vide.

L’avenir en dira long pourvu que l’heureux promu soit à la hauteur de sa tâche, au profit de la République, conclut L’Avenir.

Forum des As  aborde le même sujet sous le titre : «Controverse autour de Corneille Nangaa»

Le journal rapporte qu’à  peine le nom du successeur potentiel de l’abbé Apollinaire Malumalu a-t-il été prononcé que la levée de boucliers a pris corps dans nombre de loges de la société civile et même dans le lanterneau politique kinois.

Sociétaire de l’église du Christ au Congo (ECC), Corneille Nangaa n’a manifestement pas reçu l’onction de toutes les chapelles pour enfiler le costume du candidat de la composante "confessions religieuses", moins encore, l’imprimatur du nec plus ultra de la tentaculaire société civile, constate le confrère.

Une entorse suffisamment grave pour que la toute puissante église catholique se déclare "non concernée" par la démarche en cours, poursuit le journal.

Mais, il y a plus, de l’avis des observateurs, croit savoir le quotidien, la candidature de Nangaa souffre d’un mal congénital ; l’homme qui est secrétaire exécutif adjoint de la Centrale électorale étant jugé proche de Malumalu, en somme, la mémoire de la Ceni, rapporte le journal.

Le quotidien renseigne qu’à ce titre, il ne saurait être déconnecté de la kyrielle de griefs à l’encontre de l’actuel establishment de la centrale électorale.

«Ceni : les Catholiques de nouveau floués !», juge pour sa part Le Phare.

Le quotidien note que ce n’est pas le profil de l’homme, un laïc protestant, actuellement secrétaire exécutif adjoint au sein de l’administration de la Ceni, qui pose problème, mais plutôt la manière qui a conduit à son prétendu plébiscite, qui inquiète la Cenco.

Les catholiques n’ont peut-être pas tort de se sentir floués dans le processus ayant conduit à la rétention de la candidature de Corneille Nangaa pour la succession de l’abbé Malumalu, souligne le journal.

On se souvient qu’en 2013, après la démission du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, très critiqué dans l’opinion tant nationale qu’internationale à cause de fraudes électorales massives enregistrées pour la présidentielle et les législatives nationales de 2011, le prélat précité avait été retenu comme le candidat de l’église catholique, contre la volonté de cette dernière et à son insu, note Le Phare et, en dépit des protestations officielles de la Cenco, poursuit le journal, l’Assemblée nationale institution habilitée à «investir» les membres du bureau de la Ceni était passée outre.

Un autre quotidien à lire ce matin c’est La Prospérité qui revient sur la présentation hier à Kinshasa du livre « Vision Politique : un peuple grand pour une grande nation » écrit par Jean Lucien Busa.

La consœur souligne que des ambassadeurs et diplomates, des personnalités de l’opposition politique congolaise, et autres personnalités du microcosme politique congolais étaient présents à la cérémonie de présentation de cet ouvrage du député National, fils  de Budjala, dans l’ex-Equateur.

L'auteur scrute les vrais problèmes du Congo à l'aide d'un triangle en expliquant les fondamentaux de l'Etat, les moyens ou instruments mis en œuvre et, la finalité de l'action de l'Etat vis-à-vis du peuple congolais, note le journal.