RDC: Sarah Sewall «préoccupée» par les restrictions de la liberté d’expression

Une vue du quartier Matonge à Kinshasa le 6/05/2013. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La sous-secrétaire d'Etat américain en charge de la sécurité des civils, la démocratie et des droits de l’homme, Sarah Sewall, affirme être attristée par l’état balbutiant de la démocratie en RDC. Au cours d’une conférence de presse organisée à Goma samedi 24 octobre, elle s’est notamment dite préoccupée par les restrictions de la liberté d’expression en ce qui concerne les questions électorales.  

Elle affirme avoir partagé cette préoccupation avec tous les acteurs concernés à Kinshasa et au Nord-Kivu pendant sa tournée congolaise.  

«Que le gouvernement s’abstienne, en particulier, de persécuter ou d’inquiéter les personnes qui cherchent à exprimer librement leurs opinions», a lancé Sarah Sewall.

Au sujet des élections en RDC, elle a estimé que les jeunes adultes devraient être enrôlés avant les élections. Elle a également fait savoir que l’alternance devrait être respectée selon la constitution. Le deuxième mandat de l’actuel chef de l’Etat congolais s’achève en décembre 2016. La constitution congolaise limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

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« Il y a besoin d’un forum neutre pour discuter des questions électorales avec pour principe le respect de la constitution », a souligné la sous-secrétaire d’Etat américain.  

Sarah Sewall annonce que son gouvernement reste engagé à aider le pays dans le processus de paix et de démocratie.

Opérations conjointes FARDC-Monusco

Sarah Sewall a également abordé la question sécuritaire en RDC. Elle a dit regretter l’arrêt des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR; alors que les groupes armés endeuillent encore la population de l’Est du pays.

En janvier dernier, les Forces armées de la RDC ont lancé seules les opérations militaires «Sokola2» pour le désarmement forcé des FDLR. La Monusco avait rompu sa coopération dans la traque des FDLR à cause de la présence dans la chaîne de commandement de deux généraux congolais soupçonnés de graves violations des droits de l’homme.  

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La sous-secrétaire d’Etat américaine en a appelé à la reprise de cette collaboration.

«La Monusco m’a fait savoir qu’ils sont prêts à le faire. Nous demandons au gouvernement de prendre acte de cette volonté dans le sens de la reprise de la collaboration entre les deux groupes », a-t-elle fait savoir.​

Sarah Sewall a clôturé à Goma sa tournée en RDC.

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