Sud-Ubangi: des élus contre la politique d’exclusion dans la nomination des commissaires spéciaux

Itinéraire par route de Gemena à Budjala, deux territoires enclins à des conflits fonciers dans le Sud-Ubangi (Equateur)/ Google Maps

Des députés nationaux élus du Sud-Ubangi dénoncent la politique d’exclusion et de discrimination dans la nomination des commissaires spéciaux à la tête des provinces nouvellement démembrées.

Ils ont exprimé leur indignation au cours d’un point de presse, tenu vendredi 30 octobre, au Palais du peuple de Kinshasa.

Ces élus se plaignent que le Sud-Ubangi n’a aucun représentant à la tête de nouvelles provinces, ni dans le gouvernement central et non plus dans les entreprises publiques.

«Le choix des commissaires spéciaux vient de confirmer l’exclusion et la discrimination dont sont victimes les populations des territoires de Budjala, Kungu ainsi que celles de la ville de Zongo qui n’ont aucun représentant à la tête de la nouvelle province du Sud-Ubangi, ni au gouvernement et non plus à la tête des entreprises publiques», ont-ils dénoncé dans une déclaration lue par le député national  Norbert Eholo Eoni.

Selon ces élus, la nomination des commissaires spéciaux n'a pas tendance à favoriser la cohésion nationale, prônée par la constitution du pays:

«Cette nomination n’a pas tenu compte de la sociologie et du poids démographique, économique et culturel de la dite province».

Le même vendredi, le député de l’opposition Emery Okundji a estimé que cette nomination constitue «une violation intentionnelle et manifeste de la constitution».

Pour sa part, Henri Thomas Lokondo, député de la majorité a noté que la RDC va ainsi disposer d’une administration atypique avec à la fois des dirigeants provinciaux élus et d’autres nommés.

Les commissaires spéciaux ont été nommés à la tête de nouvelles provinces sur une ordonnance présidentielle, lue vendredi 29 octobre, à la télévision nationale.

Ils sont notamment chargés de doter les nouvelles provinces «d’une administration, des services techniques et des infrastructures minimales pour pouvoir créer les balises nécessaires favorables à l’arrivée de nouveaux gouverneurs».

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