RDC: Jed dénonce les pressions exercées sur les journalistes

Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journalistes en danger(JED) le 30/10/2014 à Kinshasa, lors d’une rencontre avec des journalistes relative à la dépénalisation des délits de presse. Radio Okapi/Photo John Bompengo

Dans son rapport annuel, Journaliste en danger dénonce les pressions et la censure dont ont fait l’objet les journalistes et les médias cette année en RDC.  Dans ce rapport intitulé « Liberté d’expression et élections en RDC 2016 : l’information sous haute surveillance », l’ONG répertorie 72 cas d’attaques contre les journalistes et les médias.  

Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journal en Danger, affirme que l’environnement de travail de journaliste est difficile en RDC, dénonçant l’impunité des auteurs des atteintes à la liberté de la presse.   

« De manière générale, l’environnement du travail du journaliste reste très difficile compte tenu justement du fait qu’il y a cette impunité et aussi du fait que chaque année les nombres sont toujours élevés sur les cas de violations et d’atteintes à la liberté de la presse », note-t-il.

Tshivis Tshivuadi indique que le rapport de Jed pointe du doigt les forces de l’ordre dans les violations de la liberté de la presse.

« Ce qui est aussi à relever dans ce rapport, ce que 60 % des cas de violations de la liberté de la presse aujourd’hui sont le fait soit des militaires, soit des agents des services de sécurité, de l’ANR ou de la police. Et ce sont ces personnes-là qui sont connues, qui sont identifiables qui ne sont pas inquiétées alors qu’elles  violent une liberté qui est reconnue et garantie par la constitution », déclare-t-il.

Le rapport de Jed est publié dans le cadre de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes célébrée le lundi 2 novembre.

A cette occasion, Journaliste en danger a rendu public une lettre ouverte adressée au ministre congolais de la Justice. Dans cette lettre, signale Tshivis Tshivuadi, Jed demande notamment un moratoire sur l’arrestation des journalistes.

L’ONG demande également au ministre de la Justice d’ordonner la libération des personnes arrêtées pour des motifs liés à la liberté de  presse, ou d’expression, et la réouverture de tous les médias actuellement fermés sur l’ensemble du pays.

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