La société civile de la Tshopo exige une enquête nationale sur la spoliation du patrimoine immobilier de l’État

La Synergie des organisations de la société civile de la province de la Tshopo tire la sonnette d’alarme face à la "spoliation systématique" du patrimoine immobilier de l’État. Elle l'attribue à des réseaux mafieux structurés opérant avec la complicité présumée de certains services étatiques et membres de l’appareil judiciaire.

Dans un mémorandum officiel adressé le 2 juillet à la Première ministre et dont Radio Okapi a obtenu une copie ce vendredi 11 juillet, les organisations de la société civile de la Tshopo dénoncent des pratiques frauduleuses impliquant notamment :

  • La falsification de documents officiels
  • La création de faux propriétaires
  • L’obtention de jugements de complaisance
  • La vente illégale de biens publics

Des biens stratégiques comme le palais de justice, des parcelles de la 31e région militaire et les bureaux des renseignements de la police figurent parmi les cibles de ces opérations.

Des services étatiques indexés 

Les dénonciateurs citent particulièrement les affaires foncières, l’urbanisme et habitat, ainsi que certains tribunaux locaux comme étant au cœur de ce système de prédation. Selon eux, l’État est en train de perdre une partie importante de son patrimoine immobilier à Kisangani, au profit d’intérêts privés.

Pour enrayer ce phénomène, la société civile recommande :

  • La mise en place d’une commission nationale d’enquête indépendante
  • L’inventaire des biens spoliés
  • L’annulation des titres fonciers frauduleux
  • La restitution des biens à l’État
  • La poursuite judiciaire des auteurs et complices

Les organisations signataires appellent à une réaction forte du Gouvernement central, estimant que le silence ou l’inaction équivaudrait à une complicité tacite.

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