Plusieurs forces sociales et politiques ont organisé, mercredi 16 juillet à Kananga, une marche pacifique pour protester contre ce qu'elles qualifient d’ingérence illégitime du vice-Premier Ministre de l’Intérieur dans la crise qui secoue l’assemblée provinciale du Kasaï-Central.
La manifestation de la société civile, pourtant interdite par la mairie, a rassemblé de nombreux citoyens dénonçant la destitution controversée des membres du bureau de l’assemblée provinciale par 16 députés provinciaux sur les 32 que compte l’institution. Une décision jugée irrégulière, car elle violerait, selon les protestataires, le règlement intérieur qui impose un quorum de 18 députés pour siéger valablement. La décision aurait obtenu le soutien du ministère de l'Intérieur.
Dans un memorandum adressé au Président de la République et lu devant le gouverneur intérimaire, les manifestants ont exprimé leur indignation :
« Cette décision impopulaire, qui bafoue la volonté de la majorité et la stabilité institutionnelle, est d’autant plus préoccupante qu’elle semble bénéficier du soutien du ministre de l’Intérieur », ont-ils déclaré.
Ils rappellent que la province a déjà subi de nombreuses périodes d’instabilité depuis 2007, notamment les violences des milices dites "Kamwina Nsapu". Ils appellent ainsi le chef de l’État à intervenir pour restaurer "la légalité et la légitimité" au sein de l’assemblée provinciale.
