RDC: Ibrahima Amadou encourage les acteurs politiques à dialoguer

Des enfants et des adultes consultent les résultats des élections présidentielle et législatives dans un bureau de vote de Matadi (Bas-Congo), le 29 novembre 2011. Radio Okapi

Ibou Ibrahima Amadou, un expert en questions électorales en Afrique de l'Ouest, encourage les acteurs politiques de la RDC à dialoguer entre acteurs politiques congolais. Il estime que ce dialogue peut notamment permettre de discuter des réaménagements à apporter au calendrier électoral.

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«Je pense qu’il est important au vu de tous les changements qui sont intervenus récemment que les acteurs politiques puissent dialoguer dans un cadre de dialogue interpartis pour discuter des réaménagements qu’il faut apporter au calendrier [électoral]. Il est extrêmement important d’apporter des réaménagements qui vont dans le sens de consolider le processus [électoral] et qui vont dans le sens de garantir la confiance et la transparence», a-t-il confié à Radio Okapi.

Le processus électoral en RDC est en difficultés. Les élections provinciales, municipales, urbaines et locales prévues le 25 octobre dernier n’ont pas été organisées. Ni celles des gouverneurs de vingt-et-une nouvelles provinces issues du récent découpage territorial.

A la suite d’un arrêt de la Cour constitutionnelle, la Commission électorale nationale indépendante a annoncé en septembre dernier l’imminence d’un réaménagement de son calendrier global. Ce qui n’est toujours pas fait.

Corneille Nangaa, «un signal fort»

L’appel d’Ibrahima Amadou intervient alors que la commission électorale est paralysée après la double démission de son président Apollinaire Malumalu pour raisons de santé et de son vice-président, André Pungwe après «plusieurs pressions» de sa famille politique.

Les confessions religieuses d’où doit être issu le nouveau président de la Ceni ont proposé le nom de Corneille Nangaa.

Ibou Ibrahima Amadou salue ce choix. Il estime que Corneille Nangaa est capable de faire en sorte que le processus électoral se déroule de façon transparente.

«Peu importe les personnes qui composeront le bureau [de la Ceni] mais avoir une personne comme Corneille Nangaa à la tête de cette institution, c’est envoyer un signal fort, c’est montrer aux citoyens que l’organisation des élections c’est d’abord une question technique. Je pense qu’une personne qui est aussi engagée que lui, qui a autant d’atouts sur le plan moral et sur le plan technique est une personne qui est capable de faire en sorte que le processus se passe de façon transparente et que tous les acteurs puissent avoir leur mot à dire», argumente l'expert.  

ERRATUM
 
Bonjour à tous,
 
Une erreur s’est glissée dans la première version de cet article. Nous avons identifié à tort M. Ibou Ibrahima Amadou comme représentant d’OSISA en Afrique de l’Ouest. M. Ibrahima Amadou n’est pas un membre du personnel d’OSISA (Open Society Initiative for South Africa). Il est plutôt membre de l’organisation OSIWA, Open Society Initiative for West Africa. Il a précisé par la suite nous avoir donné cette interview à titre personnel, M. Nangaa étant son ami depuis 2007. Nos sincères excuses pour cet amalgame.

La Rédaction.
 

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