Ituri: la réhabilitation de la route Bunia-Mahagi tourne au ralenti

Travaux de réhabilitation des routes à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les travaux de réhabilitation de la route Bunia –Mahagi – Goli évoluent à pas de tortue en Ituri, a constaté vendredi 13 novembre sur le  terrain une délégation des députés  provinciaux de l’Ituri. Ils estiment à des centaines, le nombre des véhicules bloqués dans des bourbiers sur cette route nationale numéro 27, longue de 190 kilomètres. Ces élus de l’Ituri  appellent l’Office de route à prendre ses responsabilités en main.

Après avoir effectué environ 1 kilomètre à pied rencontrant de nombreux voyageurs en détresse, les députés provinciaux de l’Ituri ne cachent pas leur émotion. Ndiya Amsini, rapporteur de l’assemblée provinciale, interpelle le Fonds national d’entretien routier (Foner):

«Il y a plus d’une centaine de véhicules qui sont stationnés, ceci veut dire que l’état de route est vraiment catastrophique. Il faut une réhabilitation le plus vite possible. Je pense qu’il est temps que l’Office des routes prenne ses responsabilités en mains. Le Foner a déjà décaissé un peu de moyen.»  

Les usagers se plaignent. Certains affirment avoir fait deux mois dans la boue. 

«Nous avons déjà fait deux mois ici. Nous achetons un bidon de 20 litres d’eaux à 1000 francs congolais (environ 1 dollar américain). Nous partons à Mahagi, on ne sait pas quel jour on va arriver, parce que devant nous  il y a seize grands bourbiers», a indiqué un voyageur. 

La Fédération des entreprises du Congo (Fec) a déploré la lenteur des travaux sur cette route. Selon elle, les engins de l’Office des routes ne sont pas à la hauteur des travaux. 

De son côté, Londoma Madrapile, chef de brigade de l’Office des routes a indiqué que pluie ne permettait pas le bon avancement des travaux. Mais, il a assuré:

«Ça fait plus de deux ans que nos engins n’ont pas travaillé. Nous avons déjà arrangé quelques-uns, qui sont déjà opérationnels, et on continue à reconditionner les autres. Ce n’est pas le nombre (d'équipements) qui fera en sorte qu’on puisse terminer vite ces travaux.»

Pour sa part, le directeur provincial du Foner dit avoir eu des assurances de sa direction générale sur la disponibilité des fonds destinés à ces travaux.

 

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