La piste de l’aéroport de Mbuji-Mayi a «vieilli» mais reste «praticable»

Dégradation de la piste de l'aéroport de Bipemba à Mbuji-Mayi, 20 août 2015. Les lignes noires sur le blanc du marquage au sol sont les traces de frottement des pneus des avions. l'Photo Christophe Allard.

Le rapport des représentants de la Régie des voies aériennes (RVA), du ministère des Transports et Voies de Communication ainsi que de Congo Airways indique que la piste de l’aéroport de Bipemba à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) a certes vieilli mais elle est praticable. Cette mission séjourne à Mbuji-Mayi depuis dimanche 20 décembre dans la soirée pour vérifier l’état de cette piste.

La compagnie aérienne Congo Airways avait annoncé le 8 décembre la suspension de ses vols vers Mbuji-Mayi « jusqu’à nouvel ordre », suite à la dégradation de la piste de cet aéroport.

Pour la mission envoyée à Mbuji-Mayi, il n’y a pas de raison que la compagnie nationale arrête de desservir Mbuji-Mayi.

Le commissaire spécial du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a demandé aux membres de cette délégation de tout mettre en œuvre pour que Congo Airways reprenne ses vols à destination de Mbuji-Mayi.

«Nous avons plaidé pour que les vols de Congo Airways reprennent sans délai, que la haute direction de Congo Airways revienne sur sa décision le plus vite possible. Nous interpelons le ministre de Transport de s’impliquer personnellement », a-t-il déclaré.

Selon lui, l’aéroport de Bipemba est l’un des plus grands de la RDC. « Nous sommes les plus grands contributeurs  en termes de Go pass», a-t-il poursuivi, parlant de la taxe d’embarquement instituée depuis le 30 mars 2009, pour le «développement des infrastructures aéroportuaires.»

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Au sujet du financement des travaux à réaliser dans cet aéroport, Alphonse Ngoyi Kasanji estime que la RVA, qui gère le Go pass, pourrait recourir à un prêt bancaire.

« Si la RVA n’est pas en mesure de financer les travaux directement, qu’elle sollicite un prêt bancaire. Qu’elle domicilie le Go pass, même sur une année, on a les 500 000 dollars. Et qu’on puisse terminer les travaux, qu’on pose la couche de roulement et permettre aux avions d’atterrir sans interruption; en attendant les financements de la Bad sur le reste de la piste », a-t-il expliqué.      

 

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