Six personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées et des centaines de cases incendiées au cours des échauffourées survenues vendredi 5 février dans la matinée dans les villages de Lusuli, Kyuto et Bwambuli à Lubero entre des membres de la communauté Nande et Hutu.
Des sources de la société civile de Tama rapportent que tout serait parti d’un incident survenu sur la colline Musungusungu. Des membres de la communauté Hutu en quête de nourriture auraient blessé deux femmes de la communauté Nande dans un champ.
Le même vendredi, indiquent les mêmes sources, d’autres membres de la communauté Hutu seraient partis barricader la route Kasiki-Mbwavinya, avant de tuer deux personnes à Lusuli. Deux autres personnes dont un motard ont été tuées sur la route Luofo-Bunyantenga.
Un autre membre de la communauté Nande a également été tué.
Exaspérés, les membres de la communauté Nande auraient alors organisé une expédition dans le village de Kyuto où ils ont tué un membre de la communauté Hutu.
Par crainte de représailles, les autres membres de cette communauté habitant à Mbwavinya, se seraient dirigés vers les villages de Kyamba, Mukeverwa et Mashuto.
Informé de la situation, l’administrateur du territoire qui confirme les faits, a réuni à Luofu la communauté Nande, invitant ses membres à la cohabitation pacifique. Il affirme également que l’armée a été déployée dans cette zone située dans le territoire de Lubero pour calmer la tension.
C’est depuis le massacre de 18 personnes à Miriki le mois dernier que ces deux communautés se regardent en chien de faïence, en dépit de plusieurs appels au calme lancés par les autorités.
Le jeudi dernier, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a affirmé avoir initié des pourparlers avec des membres de ces communautés en conflits. Des pourparlers qu’il compte désormais élargir aux notables de toute la province pour «promouvoir le vivre-ensemble» entre différentes communautés de la région.