Réponse humanitaire en RDC: les priorités de l'Ituri en 2016

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

D’ici fin février, une première assistance sera apportée aux déplacés venus du Nord-Kivu et de la chefferie de Walendu Bindi, dans la province de l'Ituri. C'est ce qu'a déclaré vendredi 12 février Chrysostome Kaloma, l’assistant chargé des Affaires humanitaires d’Ocha à Bunia. Il s'exprimait a l'occasion de la présentation du plan d'action humanitaire 2016. Pour l'ensemble du pays, Ocha a lancé un appel de fonds de 690 millions de dollars américains pour venir en aide à 6 millions de personnes en RDC.  

 
L'attention d'Ocha va se focaliser notamment sur la situation humanitaire dans le Sud du territoire d’Irumu et dans le territoire de Mambasa. Des milliers de personnes enregistrées dans ces territoires sont victimes d’atrocités de la part des groupes armés, a expliqué Chrysostome Kaloma.

«Dans les jours proches, il y aura une intervention humanitaire qui est prévue sur l’axe Komanda-Luna pour des déplacés majoritairement venus du Nord-Kivu. L’identification est déjà en cours. Nous espérons que d’ici la fin du mois, nous pourrons leur apporter l’assistance nécessaire. Nous ne pouvons pas d’emblée dire que ça va résoudre tous les problèmes humanitaires. Nous essayons de faire de notre mieux de façon qu’on puisse résoudre les problèmes majeurs».

Début février, le coordonnateur-résident du système des Nations unies en RDC avait indiqué que, la stratégie développée par la communauté humanitaire ciblera six millions de personnes.

Le bureau des affaires humanitaires de Bunia a, quant à elle, indiqué que la situation de l’Ituri concerne au moins 300 000 personnes vulnérables.

Publié le 6 janvier dernier, le plan de réponse humanitaire 2016 de Ocha avait révélé que 7,5 millions de personnes (9% de la population du pays) auront besoin d’assistance humanitaire et de protection en 2016. Avant cette année, ils étaient 7 millions à avoir besoin de cette assistance.

Ocha avait souligné que plusieurs décennies «de chocs successifs» ont intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité en RDC.

Ce qui, selon l’agence humanitaire, augmente progressivement la part de la population en proie à l’impact des violences et des conflits, des flambées d’épidémies, de la malnutrition aiguë persistante et de l’insécurité alimentaire.

La partie Est du pays est la plus frappée par la crise humanitaire avec plus d’ 1,6 millions de déplacés internes, fuyant principalement la violence et les conflits armés.

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