Kinshasa : un regroupement politique demande à Joseph Kabila de surseoir l’élection des gouverneurs

Steve Mbikayi, président du Parti Travailliste, un parti politique de l'opposition. Radio Okapi/Ph. Innocent Olenga.

La Nouvelle classe politique et sociale(NCPS)/Opposition nationaliste, un regroupement politique des opposants qui soutiennent la tenue du dialogue politique,  demande au président Joseph Kabila de sursoir à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces programmé par la CENI le 26 mars prochain.
 
Pour cette plateforme de l’opposition, les députés provinciaux étant illégitimes, ils ne peuvent nullement élire des gouverneurs. Sinon, soutient son porte-parole dans un point de presse tenue mardi 16 février à Kinshasa,  il s’agirait de la tricherie de la Majorité présidentielle.
 
 « Les députés provinciaux illégitimes, ne peuvent conférer aux gouverneurs des provinces une légitimité qu’ils n’ont pas. Si les députés provinciaux étaient légitimes pour élire les gouverneurs des nouvelles provinces, pourquoi n’élisaient-ils pas les gouverneurs des toutes les provinces qui sont hors mandats ? Pourquoi n’ont-ils pas élu de nouveaux sénateurs ? », s’interroge Steve Mbikayi, porte-parole de la NCPS/Opposition nationaliste.
Selon lui, ces députés provinciaux affectés à des nouvelles provinces ont été élus dans les provinces qui n’existent plus. Ils ne peuvent donc pas appartenir à des provinces qui viennent de voir le jour qui sont des nouvelles entités juridiques à part entière, argumente Steve Mbikayi.

« Cette élection n’est pas justifiée »
 
Le président fédéral de l’Union pour la nation congolaise (UNC) à l’Equateur, Gérard Intamba, estime que l’organisation de l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces n’est pas justifiée.  
 
« Logiquement sur le plan de droit, cette élection ne se justifie pas. Les députés doivent avoir la même mandature avec les gouverneurs parce que la constitution dit que les gouverneurs doivent avoir un mandat de 5 ans. Si aujourd’hui ils sont élus et qu’il y ait d’autres élections dans une année, ils ne vont pas travailler 5 ans comme le prévoit la constitution », argumente-t-il.
Vous pouvez écouter les explications de Gérard Intamba.
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