Kinshasa : des restaurants de fortune pour toutes les bourses

Des restaurants de fortune qui servent de logis à certains étudiants de l'Université pédagogique national (UPN) à Kinshasa. Ph. Kifinda

Des restaurants de fortune foisonnent depuis quelques temps dans tous les coins de la capitale. Radio Okapi a constaté, lundi 22 février, que des travailleurs de bureaux et des chômeurs s’y rencontrent, disent-ils, « pour commencer la journée ».

À ces endroits, les prix sont abordables pour toutes les bourses.

Un client rencontré dans un restaurant de fortune à Gombe nous dévoile les raisons qui le poussent à fréquenter cet endroit :

« Bien manger le matin évite le grignotage et les sucreries qui nuisent à la santé».

Mais certains posent tout de même la problématique de «  l’hygiène » dans ces types de restaurants.

Pour cette catégorie de personnes, les tenanciers de ces restaurants de fortune devraient éviter que des mouches volent autour des marmites qui servent à la cuisson, voire sur le plat que le client mange. Cela est nuisible à la santé, argumentent-elles.

Très souvent, dans ces restaurants de fortune, lorsqu’une personne termine de manger, on plonge son assiette dans un bassin d’eau, et sert une autre personne avec la même assiette. Les risques de contamination des maladies dans ce cas sont plus qu’évidents.

De leurs côtés, des tenanciers de ces restaurants de fortune, souvent tenus par des dames, cuisinent avec de grosses casseroles à proximité des artères. Peut-être une question de « marketing ».

Elles avouent qu’elles font des bonnes recettes avec ce commerce, qui selon elles, aide les Kinois qui n’ont pas le temps de préparer à la maison.

Une occasion pour ces dames d’interpeller tous ceux qui n’ont pas d’emploi :

« Ce que nous faisons devraient interpeller ceux qui n’ont pas de travail pour qu’ils créent aussi de l’emploi. Ça paie toujours ne serait-ce que pour nous aider à survivre», a indiqué un tenancier d’un restaurant de fortune.

Des restaurants de fortunes fonctionnent souvent à l’air nu. Les responsables de ces lieux qui ont un peu de moyens les cloturent à l’aide des baches ou des tôles et même des bois.

Le prix proposé permet à n’importe quelle bourse de se trouver de quoi manger. Avec 2 000 fc (2 USD) par exemple, le client peut se procurer deux boules de fufu ou une quantité suffisante de riz à (500 Fc ou 0,5 USD) et des légumes au même prix plus un morceau de viande ou de poisson à 1 000 fc (1$).​

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