L’Avenir:« Territoire de Beni: les ADF tuent 14 civils et incendient 23 maisons »

Mur pour la paix à Beni. Crédits photo : MONUSCO - Abel Kavanagh

Revue de presse du mardi 1er Mars 2016
Attaque attribuée aux rebelles ADF dans le territoire de Beni, réaction de la classe politique à la publication par la Ceni des listes des candidatures jugées recevables pour l’élection des gouverneurs et vices gouverneurs et la  réaction du gouvernement aux déclarations de certaines chancelleries occidentales sur la justice congolaise constitue le menu proposé par la presse de Kinshasa.
L’avenir rapporte que les ADF ont opéré un carnage entre 4 et 5h00  du lundi 29 février 2016 au village Ntombi/Mambabio à 5 km au Nord-Ouest de Maimoya, dans le groupement de Bambuba-Kisiki, en secteur de Beni-Mbau. «Les terroristes ont aussi opéré dans le village voisin de Pene (à 3 km de Ntombi) où ils ont décapité 6 civils. Ce qui porte à quatorze les civils tués par les ADF dans le Groupement des Bambuba-Kisiki», résume L’Avenir.
Selon le quotidien, dans ce village, sept civils ont été tués essentiellement à la machette et par haches, trois s’en sont tirés grièvement blessés. Parmi les blessés, un a succombé de ses blessures, annonce le journal  qui précise qu’outre les morts et blessés dans le rang des civils, entre vingt-trois et quarante  chèvres ont été emportées par les terroristes. Les assaillants, indique le quotidien ont pillé littéralement le Centre de santé de Mambabio, emportant médicaments et matériels sanitaires.
Le quotidien fait aussi mention de vingt-trois maisons incendiées.  
La Prospérité consacre sa une au processus électoral et aux conséquences éventuelles qui attendent la majorité Présidentielle  à cause d’une mauvaise gestion des ambitions.  « RDC : un nouveau séisme politique à l’horizon», titre le journal.
Le blocage du processus électoral, l’incertitude  du  dialogue politique qui  ne démarre pas, l’affaire de dédoublement des partis politiques et la gestion calamiteuse des candidatures à l’élection des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de  21 nouvelles provinces et l’étouffement de certaines ambitions au sein de la Majorité Présidentiel (MP) sont, selon le quotidien, des éléments qui peuvent provoquer, dans les jours à venir, un séisme au sein de la classe politique.
Le journal note, à propos des candidatures jugées irrecevables, qu’il n’appartient pas à la Ceni de gérer les ambitions politiques des cadres ou membres des partis ou regroupements politiques. Au Bas-Congo, rappelle le quotidien, l’actuel Gouverneur de province, Jacques Mbadu, bien que membre de la Majorité Présidentielle, s’était présenté en indépendant et avait battu le candidat officiel de la famille politique présidentielle. La Province Orientale avait connu un cas similaire avec l’élection du Gouverneur Bamanisa. « La MP n’est pas à l’abri de nouveaux soubresauts en ce mois de mars », conclut le journal. 
Forum des As qui reprend la réaction d’Henry Thomas Lokondo Yoka, élu de Mbandaka, l’invalidation des candidats indépendants est « une abomination juridique de la part de la Ceni». Celle-ci montre qu’elle est au service de la MP. « On est dans une jungle politique et juridique », s’insurge Henry Thomas Lokondo, dont les propos sont repris par le quotidien.
Les journaux de Kinshasa reviennent aussi sur la conférence de presse du ministre Lambert Mende, porte-parole du gouvernement qui a réagi hier aux déclarations de certains pays sur la justice congolaise au lendemain de la condamnation des activistes du mouvement Lucha.
Lambert Mende Omalanga, a, selon L’Avenir,  jugé la position de ses partenaires, notamment la Belgique, la France, les États-Unis, le BCNUDH, inappropriée parce que ce mouvement prône, d'après lui, l’anarchie dans un Etat des droits dont les institutions ont été légalement mises en place, avant d’insister sur l’indépendance de la justice.
Le porte-parole du gouvernement insiste sur le principe universel du double degré de juridiction, prévu en RDC, rapporte le journal, lequel principe réserve aux seuls juges la responsabilité de corriger, le cas échéant, les abus, réels ou supposés, d’autres juges.