Sud-Kivu: la population décrie les barrières illégales sur les routes

Une route serpentant le flanc verdoyant d’une colline à Uvira, Sud-Kivu, RD Congo, 5 janvier 2015. Photo Monusco/Force

La population de la localité de Mbobero dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu) dénonce l’existence de multiples barrières routières dans leur entourage. Ils l’ont signifié dans une lettre  adressée le 29 mars aux autorités étatiques afin de l’épargner de ces tracasseries des certains agents de l’ordre. Les autorités territoriales reconnaissent cette situation, promettant de s’y atteler. La même situation est décriée dans les territoires de Walungu et Kalehe.
 
Selon la société civile de Mbobero à Kabare, une barrière illégale est située au pont reliant la commune de Bagira à la localité de Mbobero. Elle cite deux autres barrières dans le même entourage, qui constituent « un calvaire pour les passants qui sont torturés, tracassés et rançonnés». Les usagers sont obligés de verser entre 100 et 500 francs congolais (0,50 dollar américain) par passage.

A Walungu, les victimes parlent de sept barrières sur une distance d’environ 25 km sur l’axe Mazigiro-Nyantende à Kabare, où elles déboursent au moins 200 francs congolais. Les commerçantes, quant à elles, doivent y laisser une quantité de leurs marchandises : charbon de bois, haricots, légumes…

Les malades, qui se dirigent à l’hôpital de Nyantende, ne sont pas épargnés par ces tracasseries, indiquent des témoins.

L’administrateur du territoire de Kabare pense que les barrières sont en baisse sur l’ensemble de son entité. Une amélioration sera bientôt constatée à ce sujet, promet-il.  

A Kalehe, la société civile dit avoir répertorié 13 barrières au total; notamment à   Civanga, Bukulumiwa, Sabasaba et Bunyakiri. L’administrateur du territoire soutient que certains postes de contrôle officiels doivent fonctionner, vu le mouvement des groupes armés qui influent dans son fief. Toutefois, il promet de s’y investir. 
 

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