Traque des kulunas: Lambert Mende évoque une «résurgence des activités criminelles»

Des éléments de la PNC lors de l’opération « Likofi » (coup de poing) en décembre 2013, visant à traquer les gangsters « Kulunas ». Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au lendemain de la décision du gouvernement de poursuivre l’opération de traque des bandits appelés kulunas, Lambert Mende affirme que cette décision a été prise suite à la résurgence des activités criminelles dans plusieurs grandes agglomérations.

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« Nous avons décidé que l’opération de traque de la criminalité urbaine et péri-urbaine qui s’appelait opération Likofi doit absolument reprendre au regard de la situation actuelle telle qu’elle est signalée par les autorités municipales dans la plupart des grandes agglomérations de notre pays où on constate effectivement la résurgence de telles activités criminelles », a déclaré à Radio Okapi le porte-parole du gouvernement. 

Lambert Mende indique que de nouvelles mesures ont été prises pour accompagner la reprise de cette opération qui avait été décriée par des organisations de défense des droits de l’homme.

Il cite notamment la création « des chambres spéciales » des tribunaux pour enfants.

« Il y aura des chambres spéciales des tribunaux pour enfants parce qu’il y a souvent des enfants parmi ces kulunas. Et il y aura la systématisation des évaluations par l’inspection générale de la police nationale qui va être mise en œuvre pour faire une évaluation à l’issue de chaque opération de grande envergure », affirme le porte-parole du gouvernement.  

Des organisations de défense des droits de l’homme avaient dénoncé des dérapages au cours de l’opération Likofi mené en 2014 contre des bandits.

Human Rights Watch avait notamment accusé la police d’avoir « sommairement tué au moins 51 jeunes hommes et garçons et soumis 33 autres à des disparitions forcées ». L’opération avait été suspendue.

Pour Lambert Mende, la décision de suspendre cette opération avait été prise « à la suite de cette campagne un peu exagérée que l’on a mené contre notre police nationale ».

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