Des groupes armés multiplient des attaques dans le parc de Kahuzi Biega

Rivière dans le parc national de la Salonga, Forêt équatoriale, 2005.

Le parc national de Kahuzi Biega (BNKB), devenu un patrimoine mondial de l’UNESCO, dénonce la recrudescence d’attaques des groupes armés contre le personnel et les ressources du parc. Dans une déclaration déposée vendredi 22 avril à Radio Okapi, le PNKB déplore la mort d’un garde-pisteur, le pillage et le braquage des véhicules enregistrés lors d’environ cinq attaques armées depuis le mois dernier.  

Deux camions en provenance de Bunyakiri pour Bukavu ont été attaqués et pillés par dix-sept hommes detenant des armes AK47. «Entre les 3 et le 4 avril, un groupe de gardes qui faisaient leur travail habituel s’est croisé encore avec un autre groupe de gens armés. Ces gens ont tiré sur nos troupes et après nos gardes ont [répliqué] », a témoigné le directeur du parc.

Il a déploré aussi la mort d’un garde-pisteur du parc, après avoir reçu plusieurs balles lors d’une autre attaque, il y a plus d’une semaine.

Selon lui, tout le monde devrait comprendre que «les groupes armés sont  dans les environs du parc. Ils sèment désolation autour du parc, ils pillent les ressources naturelles du parc.»

Les villages Mulangala et Bitale ont été aussi attaqués par des hommes armés le mois dernier, selon Radar Nishuli.

Un véhicule du PNKB est également tombé dans une embuscade tendue par ces mêmes hommes.

Radar Nishuli affirme que, malgré ces attaques armées, les dispositifs sécuritaires sont renforcés afin de protéger le parc :

«Et le mandat du parc c’est de protéger le parc,  ses sources et par surcroit les populations qui vivent dans les environs du parc. Nous nous sommes dit que nous devons maintenant mettre le système de ratissage de notre forêt, puisque nous avons compris que ces gens, non seulement ils sont en train de tuer les animaux mais ils commencent aussi à inquiéter les communautés qui traversent le parc pour aller acheter les cossettes de manioc, de l’huile de palme pour alimenter la ville de Bukavu.»

Selon lui, le parc continuera à faire son travail. «Nous allons continuer à utiliser nos services de renseignements, jusqu’à ce que nous  aidions l’Etat à mettre hors d’état de nuire ces groupes qui continuent à semer désolation et panique», a-t-il martelé.   

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