Beni: une journée ville-morte décrétée pour dénoncer l’insécurité

Un habitant montrant une balle réelle tombée après le passage des assaillants à Eringeti/Ph. Abel Kavanagh

La société civile du territoire de Beni a décrété, jeudi 5 mai, une journée ville-morte pour dénoncer l’insécurité dans les localités d’Oicha, Mbau et Eringeti (Nord-Kivu). La décision fait suite notamment à l’assassinat, depuis trois jours, de dix-sept personnes par des présumés ADF  dans la localité de Baungachu-Luna.

Une paralysie des activités est observée, depuis ce matin, dans cette partie du Nord-Kivu.

Toutefois, les élèves finalistes du secondaire ont pris le chemin de l’école pour participer aux épreuves préliminaires de l’Examen d’Etat, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni et à Mbau.

Selon les sources locales,  la majorité de la population d’Eringeti se déplace vers la province voisine de l’Ituri, craignant pour sa sécurité.

La société civile du territoire de Beni, qui déplore la négligence des FARDC dans la protection des civils dans cette zone, a appelé à une enquête parlementaire pour établir les responsabilités des uns et des autres.

Conseil provincial de sécurité à Beni

Le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku Kahongya, a annoncé jeudi l’installation provisoire du comité provincial de sécurité à Beni. Il affirme vouloir associer les autorités locales et  envisager des stratégies durables pour protéger la population du territoire de Beni:

«Nous délocalisons momentanément le quartier du comité provincial de sécurité à Beni, pour que nous puissions nous associer aux autorités locales de manière à comprendre d’avantage ce qui se passe de nouveau».

Il a également appelé la population locale à continuer à faire confiance aux FARDC et à la MONUSCO, qui travaillent ensemble pour la pacification de la zone.

Julien Paluku a, par ailleurs, exprimé la volonté du gouvernement provincial de mettre fin à l’insécurité dans le territoire de Beni.

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