Au moins dix-sept personnes ont été tuées lors de plusieurs incursions des miliciens dans les localités de la chefferie de Bwito à Rutshuru (Nord-Kivu) dans la nuit du dimanche à lundi 8 août, rapportent lundi des sources sécuritaires locales.
A Kibanda, une localité de la cité de Kibirizi, chefferie de Bwito, huit personnes ont été tuées et une centaine de maisons incendiées dans la nuit du dimanche dans une incursion que le fonctionnaire délégué adjoint du Gouverneur du Nord-Kivu à Bwito attribue aux FDLR et leurs alliés Nyatura. Les assaillants seraient venus de Kahumiro, localité située à environ 5 km de Kibirizi, a-t-il indiqué à Radio Okapi.
Dans la foulée, les populations ont abandonné leurs habitations pour se réfugier dans des zones plus sécurisées.
Cette attaque intervient trois jours après l’assassinat, par des Maï-Maï, d’un membre de la communauté « des déplacés » à Kibirizi. Un meurtre qui, selon des sources locales, a provoqué deux jours plus tard, soit samedi dernier, le déplacement des membres de cette communauté vers d’autres cités de la région.
Le même samedi, cinq civils ont également été tués par des hommes armés non autrement identifiés dans la localité de Kashalira, située à 20 Km de Kibirizi. Dans la soirée du même jour, deux autres personnes ont été retrouvées mortes à Nyanzale, localité située à 45 m de Kabirizi. Parmi ces décès, précisent des sources sécuritaires sur place, figure un combattant Nyatura, brûlé vif dans sa maison.
Suite à ce regain des violences, plusieurs habitants de Nyanzale ont fui leurs maisons depuis samedi, selon des notables locaux. Seuls quelques militaires et policiers sont restés sur place.