Kasaï-Central: l’OCDH condamne la mort du chef milicien Kamwina Nsapu

Une vue aérienne de la ville de Kananga au Kasaï-Occidental Photo Myriam Asmani

Le coordonnateur de l’Observatoire congolais des droits humains (OCDH) au Kasaï-Central, Hubert Ngulandjoko, a condamné, samedi 13 août, le sort tragique réservé au chef milicien Kamwina Nsapu, tué vendredi 12 août dans les affrontements contre les forces de l’ordre. Selon lui, les droits de l’homme ont été violés, car il aurait été souhaitable d’arrêter Kamwina Nsapu et de le mettre à la disposition de la justice pour qu’il réponde de ces actes.

«L’OCDH est très consterné et préoccupé et dénonce avec la dernière énergie, la mort de Kamwina Nsapu. Tout en condamnant le comportement brutal de Kamwina Nsapu, surtout la barbarie, qui a occasionné les dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Il aurait fallu capturer Kamwina Nsapu, le présenter devant son juge pour le juger sur les faits qui lui sont reprochés», argumente le coordonnateur de l’OCDH.

Me Hubert Ngulandjoko fustige également l’usage de la force par le gouvernement congolais. «La riposte n’étant pas disproportionnée, il n’y avait pas de raison, d’utiliser les armes, d’autant plus que Kamwina Nsapu n’avait pas des armes», dénonce-t-il.

Les corps des victimes exposés à Kananga

Les corps de certaines victimes  sont arrivés ce samedi après-midi  au stadium de l’espoir à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central. Un hommage leur sera rendu, en présence des familles et des autorités provinciales. Le gouverneur de province parle de la disparition de onze policiers et huit bandits fidèles à Kamwina Nsapu dont lui-même. Quatre policiers sont portés disparus.

Les ONG de défense de droits de l’homme avancent plutôt le bilan d’une soixantaine des morts.

En outre, a poursuivi le gouverneur Kande, quarante autres « terroristes » ont été capturés parmi lesquels « 14 mineurs âgés de 5 à 12 ans » et  plusieurs armes et munitions de guerre ont été  récupérées.
Mais, des sources indépendantes à Tshimbulu renseignent que jusqu’ici, seuls près d’une dizaine de jeunes présentés comme miliciens de Kamwina Nsapu ont été arrêtés et sont détenus au cachot de la police au centre-ville.

Les mêmes sources indiquent que de nombreux habitants ont accouru, ce samedi matin, pour voir ces miliciens arrêtés. Mais, la police les en a empêchés, leur demandant d’attendre le programme  de leur présentation officielle au publi
 

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