Enrôlement d’électeurs: la NSCC Nord-Ubangi écrit à Corneille Nangaa

Cérémonie de lancement officiel de l'enôlement des électeurs au Nord-Ubangi, Gbadolite le 31 juillet 2016. Photo MONUSCO/Daniel Wangisha

La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) dans la province du Nord-Ubangi a adressé, samedi 13 août, un mémorandum à Corneille Nangaa, président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pour dénoncer les difficultés que connaissent la population du Nord-Ubangi, le mauvais état du matériel informatique utilisé et la situation sociale des opérateurs de l’enrôlement. Selon elle, tous ces maux empêchent le succès des opérations d’enrôlement des électeurs et pourraient les prolonger au-delà du délai imparti.

La NSCC Nord-Ubangi déplore, sur le plan opérationnel, la multiplicité des chaines de commandement, qui crée un certain désordre dans la coordination des opérations. Plus de dix jours après le lancement de l’enrôlement, indique le mémorandum, aucun agent n’a encore signé un contrat de travail avec la CENI. Et le processus de formation électorale n’a pas été totalement assuré au niveau des territoires.  

Cette structure dénonce aussi une nette différence entre le per diem promis aux agents lors de la formation et ce qu’ils reçoivent réellement. Au lieu 65 dollars américains, ils bénéficient pour certains 35 dollars américains par jour et 25 pour d’autres.

La SNCC dénonce aussi la moyenne journalière de 17 électeurs enrôlés par quelques centres d’inscription à Gbadolite. A cette allure, indique le mémorandum, les opérations se prolongeraient d’une année, pour atteindre les 850 000 électeurs attendus dans la province.

Les acteurs de la société civile recommandent à la CENI d’exiger aux fournisseurs un matériel adapté aux réalités du terrain, l’harmonisation de la coordination et la transparence de la gestion financière et logistique. Ils proposent aussi l’installation d’un cadre de concertation hebdomadaire impliquant la CENI et les organisations de la société civile.

Toutes les tentatives de Radio Okapi pour avoir la réaction des responsables de la CENI se sont avérées vaines.

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