Des heurts ont opposé vendredi 9 septembre des policiers et des habitants de la cité de Kasumbalesa qui protestaient contre l'insécurité dans leur cité. Des témoins indiquent que plusieurs personnes sont mortes au cours des échauffourées. Plusieurs bâtiments ont également été incendiés.
Les habitants de Kasumbalesa disent enregistrer tous les jours des cas d’insécurité dans leur cité.
La nuit dernière, racontent des sources locales, des bandits armés se sont introduits dans une résidence située au quartier « Sous station » et ont tiré sur une personne qui est décédée.
Ce vendredi dans la matinée, de nombreux habitants de la cité sont descendus dans la rue pour manifester leur colère pour ce nouveau meurtre.
«La population est fatiguée de vivre dans l’insécurité. C’est chaque jour qu’on retrouve des corps sans vie», a déclaré à Radio Okapi un membre de la société civile qui a requis l’anonymat.
Les manifestants scandaient des slogans hostiles aux autorités locales. Ils ont saccagé les bureaux de la police, de la Société nationale d’électricité (SNEL) et du service de commerce extérieur situés dans le même bâtiment. Le bureau de la police des mines a également été incendié.
Des pneus ont également été brulés, des véhicules endommagés. La route qui mène vers Lubumbashi a été barricadée. La police a tenté en vain de disperser les manifestants. Les échauffourées ont ensuite éclaté entre les deux camps.
Des témoins font état de plusieurs morts. Aucune source officielle n’a encore confirmé ce bilan.
Certains manifestants affirment que le bureau de la SNEL a été pris pour cible à cause des coupures d’électricité nocturnes qui favorisent l’action des bandits.
Le gouverneur de la province est arrivé sur le lieu de la manifestation.