Sit-in des notables du Nord-Kivu contre la présence des rebelles sud-soudanais

Le collectif des notabilités du Nord-Kivu exige la relocalisation ou le transfert  dans un autre pays africain des rebelles sud-soudanais actuellement cantonnés dans le territoire de Nyiragongo.

Ils l’ont dit dans un mémorandum adressé au gouvernement central et remis au gouverneur de province, vendredi 30 septembre à Goma après leur sit-in devant le gouvernorat.

Quelques dizaines de notables ont protesté devant le bureau du gouverneur du Nord-Kivu contre la présence des combattants sud-soudanais au Nord-Kivu. Sur leurs affiches, on pouvait lire: «Le Nord-Kivu refuse d’être victime de son hospitalité».

A l'occasion, le porte-parole de ces notables, Jean-Paul Lumbu Lumbu, a rappelé les exactions des rebelles rwandais des FDLR:

«En avril 1994, la population du Nord-Kivu a fait preuve d’une hospitalité légendaire en accueillant les réfugiés rwandais. Malheureusement, ces mêmes réfugies se sont transformés en bourreaux contre la population congolaise. C’est pourquoi les membres du collectif des notabilités du Nord-Kivu redoutent profondément le cantonnement des rebelles sud-soudanais dans le territoire de Nyiragongo».

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Ces notables craignent également que la présence de ces rebelles constitue un alibi au Sud-Soudan d'attaquer la RDC comme le Rwanda avait fait à la suite du dossier FDLR.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, qui a promis de vite transmettre le mémorandum des notables au Premier ministre, a assuré qu’il joindrait sa voix à la leur pour que ce cri de la population du Nord-Kivu soit entendu.

Les notables du Nord-Kivu ne sont pas les premiers à dénoncer la présence de ces rebelles sur cette partie du pays. Le 29 septembre dernier, le caucus des députés nationaux élus du Nord-Kivu avait désapprouvé le cantonnement de ces Sud-soudanais dans les territoires de Nyiragongo et Masisi. Ces élus estiment que la province du Nord-Kivu a « suffisamment été endeuillée » par des rébellions étrangères. Les élus dénoncent une «hospitalité insolite» et estiment que placer ces rebelles au Nord-Kivu revient à mettre «un fût d’essence à côté d’une maison en feu».

 

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