Kinshasa : une famille porte plainte contre la police après le décès de son fils dans un cachot

La famille de M. Mpoyi Dinanga Elysée décédé Jeudi 6 octobre dans un cachot situé dans l’enceinte de l’Inspection provinciale de la police à Kinshasa(IPKIN) porte plainte contre la Police  nationale congolaise. Les avocats conseils de la famille du défunt réclament que justice soit promptement rendue et que la famille rentre dans ses droits.

Mpoyi Dinanga, arrêté pour question de recèle a été gardé pendant plus de 9 jours dans le cachot de l’IPKIN par l’OPJ instructeur du dossier avant de trouver la mort dans des circonstances non encore élucidées. D’après la police, le défunt se serait suicidé par pendaison. Cette version est rejetée par la famille.

Les avocats et les membres de famille indiquent que jusqu’à la veille de sa mort, la victime n’affichait aucun signe de dépression qui pourrait le conduire à un suicide.
Les avocats de la victime déplorent les irrégularités constatées dans l’instruction du dossier de leur client au niveau de l’IPKIN où il a trouvé la mort. Arrêté comme receleur, le défunt n’a jamais été confronté à un plaignant tout au long de l’instruction par l’OPJ, s’insurgent les avocats de la victime.

« Mon client a été amené là-bas sans un plaignant, arrivé là-bas on lui fait voir qu’il  a été cité par des kulunas qui sont à l’IPKIN qu’il aurait acheté la moto. Quand on demande où serait le propriétaire de la moto, ou serait le voleur, nous n’avons pas vu un voleur, nous n’avons vu aussi le propriétaire de la moto, c’est ce qui est déplorable », se plaint Maitre Berthollet Dilongo.

Il ajoute que l’OPJ s’était obstiné, contrairement à la loi,  à clore le dossier de son client à son niveau sans transférer au parquet et cela plus de 9 jours après son arrestation.

Le porte-parole de la police, le colonel MwanaMputu confirme ce vice de procédure.

« Il y a eu dépassement de délai, la victime avait pratiquement fait 11 jours de détention, l’OPJ instructeur a été mis à la disposition de l’auditorat militaire en compagnie du caporal de poste pour violation des consignes », renseigne-t-il. 

Les avocats, en plus de l’instruction qui est déjà en cours, veulent que la famille du défunt soit protégée et que la victime soit enterrée dans de bonnes conditions.  
Mpoy Dinanga, âgé de 47 ans, a laissé une veuve et 6 enfants.

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