Kinshasa : les difficultés de gestion des immondices refont surface

Les ordures ménagères et autres déchets s’accumulent et traînent plus longtemps dans les décharges publiques à Kinshasa. Les déchets débordent et atteignent même la route asphaltée à certains endroits, notamment au croisement des avenues Kabinda et Flambeau dans la commune de Barumbu, a constaté un reporter de Radio Okapi.

Les odeurs dégagées par ces immondices indisposent les habitants des quartiers environnants et les passants, obligeant certaines familles à déménager. Certains commerces situées à proximité de ces décharges d’immondices tournent au ralenti, témoignent les intéressés. 

« Il y a trop d’odeurs à chaque fois, mais il n’y a toujours pas de solutions, ça déborde vraiment », témoigne un habitant de la commune de Barumbu.

Selon certains agents de la régie d’assainissement et des travaux publics de Kinshasa (RATPK), ces immondices trainent par manque des moyens. 

«Ces immondices trainent comme ça puisqu’il n’y a pas des moyens d’évacuation. Cela fait une semaine et demie que le camion benne n’est pas passé», a déclaré à Radio Okapi un agent de la RATPK sous les sceau de l’anonymat.

 Pour sa part, le Directeur général intérimaire de la RATPK, Basile Lungwana annonce une solution mais condamne en même temps le fait de jeter les déchets en désordre dans les sites choisis comme décharges publiques. Il note que cette façon de faire de la population rend difficile l’évacuation des immondices.  Il affirme que la situation est en train d’être décantée, mais appelle la population à la patience.

«Que la population nous fasse confiance. Nous avons pu réparer nos pelles mécaniques qui étaient en panne. Aujourd’hui par exemple je travaille avec 3 pelles mécaniques et j’ai au moins 20 camions Ben en train de travailler à travers 3 communes : Barumbu, Ngiri-Ngiri et Kasa-Vubu», indique  Basile Lungwana.

La question de l’évacuation des décharges publiques dans la ville de Kinshasa a défrayé la chronique au mois de novembre de l’année passée.
Après le désengagement de l’Union européenne du projet d’assainissement de la ville de Kinshasa en août 2015, les immondices s’étaient entassées dans les décharges publiques. Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, avait évoqué des problèmes financiers pour évacuer les poubelles.

Selon lui, le gouvernement central avait pris l’engagement de financer à hauteur de 800 000 dollars américains par mois les travaux d’évacuation et d’enfouissement de ces immondices durant une année. Ce qui n’aurait pas été fait à l’époque.

De son côté, la primature, à travers un communiqué, avait indiqué que cette tâche revient plutôt au gouvernement provincial de Kinshasa.
 

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