Kinshasa: l’ONG CEPROSOC menacée de délogement

Le Centre pour la promotion sociale et communautaire (CEPROSOC), une ONG spécialisée dans la prise en charge et l’encadrement des jeunes désœuvrés à Kinshasa, se dit menacé de délogement de son site par les autorités communales de la N’sele.

Des policiers, dépêchés par la commune et les services décentralisés du ministère de l’Urbanisme et Habitat, ont fait irruption lundi 26 décembre au siège de l’organisation situé à Kinkole pour menacer l’ONG de vider le lieu, s’est plaint mardi le professeur Ferdinand Mafolo, coordinateur national de CEPROSOC.

Les forces de l’ordre ont expliqué à l’organisation qu’ils exécutaient une instruction de l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat, a ajouté M. Mafolo, avant d’assurer que son ONG était belle bien propriétaire de ce site.

«Nous avons tous les documents. Nous avons acheté le terrain de façon régulière, en bonne et due forme, nous somme une ONG reconnue», a soutenu le coordinateur national de CEPROSOC, disant « craindre pour l’avenir du projet  de construction du centre de formation des jeunes en maçonnerie et coupe et couture que l’ONG effectue depuis quelques mois sur cet espace.

«Un terrain appartenant aux agents de l’Hôtel de ville»

D’après le bourgmestre de la comme de la N’sele, le site qu’occupe actuellement l’ONG CEPROSOC appartient au regard des informations à sa possession aux agents de l’hôtel de ville.

Selon lui, cet espace a été attribué aux agents de l’Hôtel de ville de Kinshasa depuis 2001. Ils détiennent  d’ailleurs des documents valides et un arrêté ministériel datant de 2001 pour preuve, a-t-il précisé.

 Il en déduit que c’est l’ONG CEPROSOC qui «occupe illégalement» ce terrain car il s’y est installé après 2001.

Cependant, a-t-il nuancé, si CEPROSOC affirme détenir également des documents originaux du site, cela voudrait tout simplement dire que ce terrain a été vendu à deux personnes morales différentes.

"Voilà pourquoi nous avons ordonné qu’on suspendre les travaux qui s’effectuent sur ce site jusqu’à ce que nous allions trouver une solution convenable" a-t-i assuré. ​

Lire aussi sur radiookapi.net: