Déclaration de Didier Reynders: «Un appel à la responsabilité», analyse Delly Sesanga

Delly Sesanga, président de l’Alternance pour la République et  cadre du Rassemblement de l'opposition, dit partager les inquiétudes émises par la Belgique quant au retard constaté dans l’application de l’accord signé le 31 décembre au Centre interdiocésain.

Dans une déclaration rendue publique mardi 24 janvier, le vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a indiqué que son pays était inquiet notamment «des progrès insuffisants» dans les libérations des prisonniers politiques en RDC.

A (Re)lire: Libération des prisonniers d’opinion : la Belgique s’inquiète «des progrès insuffisants»

  Pour Delly Sesanga, cette déclaration constitue simplement un appel à la responsabilité que la Belgique lance aux forces politiques qui ont signé cet accord afin qu’elles l'appliquent effectivement:
«C’est un appel à la responsabilité. Vous n’êtes pas sans savoir que la situation du Congo préoccupe au plus haut point l’ensemble de nos partenaires extérieurs. Il est tout à fait naturel que la Belgique, par la voie de son ministre des Affaires étrangères puisse s’émouvoir de ce qui se passe au Congo, et s’interroger sur le rythme avec lequel nous appliquons l’accord».

La libération de certains prisonniers politiques fait partie des dispositions prévues dans le compromis politique du 31 décembre 2016.

Didier Reynders appelle au respect de cet accord, «y compris en ce qui concerne les mesures de décrispation» politique.

Pour sa part, Delly Sesanga demande au gouvernement de lancer des signaux forts pour la décrispation politique et de  restaurer la confiance entre parties prenantes aux discussions directes sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), en statuant notamment sur les cas de Moni Della, Diomi Ndongala, Franck Diongo et Moïse Katumbi.

De son côté, la Majorité présidentielle estime «qu’il n’est pas important de réagir à la déclaration du vice-premier ministre belge car ces questions sont en cours de discussions au centre interdiocésain».
 

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