RDC-Burundi: la famine et la sècheresse à la base de l’exode des populations frontalières

Des Congolais vivant le long de la rivière Ruzizi dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu se déplacent vers les camps de réfugiés de Kishemere et Muyinga, dans la province de Cibitoke, au Burundi voisin. Ils fuient la famine et la sécheresse, a indiqué la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) d’Uvira mardi 31 janvier. Elle tire la sonnette d’alarme et appelle les deux Etats voisins de se pencher sur cette crise qui risque d’entrainer une situation calamiteuse dans la protection des civils.

Les villages congolais touchés sont entre autres Kimuka, Ndunda, Rusabagi, Kaberagule, Nyamoma, Kigurwe et Mwaba, dans la basse plaine de la Ruzizi. Ces villages connaissent une pénurie alimentaire aigue depuis deux mois.

Selon l’inspecteur agricole du territoire d’Uvira, beaucoup des champs de manioc, de maïs, de haricot et de bananes n’ont pas été arrosés par la pluie au cours de la première saison culturale. Les pluies ayant été irrégulières, cela a entrainé des maladies sur certaines cultures, dont principalement sur le maïs et le manioc.

L’ingénieur Yves Dunia  joint sa voix à celle de la NSCC d’Uvira pour appeler les humanitaires et  l’Etat congolais à une intervention alimentaire d’urgence.

Des sources locales dans la Ruzizi affirment que chaque jour, des paysans congolais traversent la rivière par des pirogues et sont accueillis dans des camps des réfugiés de  Kishemere et Muyinga au Burundi.

Pourtant, la même situation de famine et sècheresse ressentie au Burundi voisin a entrainé le même mouvement des populations burundaises vers la RDC.

Selon la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), plusieurs centaines de Burundais demandeurs d’asile économique sont accueillis chaque semaine dans les sites du HCR à Kavimvira, à Sange et  à Monge Monge; avant leur transfert au camp des réfugiés de Lusenda dans le territoire de Fizi.

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