La suspension des émissions politiques au Kasaï-Oriental continue de faire polémique

Instaurée depuis près de deux mois, la mesure interdisant les émissions politiques continue de faire polémique au Kasaï-Oriental.

Pour le ministre provincial des Médias au Kasaï-Oriental, Hippolyte Mutombo Mbwebwe, il s’agit d’une question « technique ».

«C’est bien une question éminemment technique et non politique. La production et la diffusion de cette catégorie d’émissions exigent des autorisations dues au cahier de charge, […] la disposition d’un personnel professionnel, dûment qualifié et donc disposant d’une carte de presse nationale», explique-t-il.

Le ministre assure que les organes de presse qui auront le droit de diffuser ce type d’émissions sont en train d’être notifiés et reprendront bientôt leurs productions.

Vous pouvez écouter les explications du ministre dans cet extrait sonore.

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Droit à l’information

La décision ne suscite pas l’adhésion de tout le monde. Elle est notamment dénoncée par les organisations des droits de l’homme.

Le Réseau provincial des ONG des droits de l’homme (REPRODHOC) a exigé mercredi 15 février la levée de la mesure du gouvernement provincial.

Bruno Kabangu Kabatshi, cadre de l’UDPS à Mbuji-Mayi, dénonce l’attitude des autorités de la province qui, selon lui, privent délibérément la population de son droit à l’information.

Pour ce cadre de l'UDPS, les autorités provinciales du Kasaï-Oriental violent ainsi l’article 24 de la constitution qui consacre le droit à l’information notamment à travers des émissions par la radio, la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication.

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