L’ex-M23 accuse l’armée congolaise d’attaquer des ex-combattants désarmés

L’ex-mouvement rebelle M23 accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir utilisé la force contre « des 23 ex-combattants désarmés qui retournaient dans leur pays».

Dans un communiqué publié mercredi 22 février, l’ex-mouvement rebelle précise que ces ex-combattants n’avaient aucune intention de mener la guerre.

Le mouvement explique la situation qui prévaut actuellement à Rutshuru à l’échec de l’application des accords de Nairobi qu’il attribue au gouvernement.

« Empêcher toute invasion »

Pour le gouvernement congolais, cette déclaration de l’ex-mouvement rebelle est « un aveu de culpabilité des M23 » qui « ont envahi la RDC ».

Dans une déclaration faite jeudi 23 février à Radio Okapi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, soutient que dans ce contexte, «  les FARDC sont en droit d’empêcher toute invasion des groupes non identifiés de la RDC ».

« Quelles que soit les raisons qu’il peut donner, un pays a des frontières. Et lorsqu’un étranger veut entrer dans un pays, même dans le sien, on n’entre pas comme dans un moulin ou dans un bar avec des armes et par la force, en violant la frontière. Il y a des formalités qu’il faut remplir », fait-il savoir, avant de préciser que le lieu indiqué pour régler les différends qui opposent le gouvernement congolais au M23, c’est autour d’une table.

Vous pouvez écouter les explications de Lambert Mende.

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L’armée congolaise affronte des combattants de l’ex-mouvement rebelle M23 depuis quelques jours.

Cette rébellion a occupé plusieurs territoires du Nord-Kivu en 2012-2013 avant d’être défaite par l’armée congolaise soutenue par la MONUSCO.

Après la défaite, plusieurs combattants du M23 ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda. Une déclaration signée à Nairobi par le gouvernement et le mouvement rebelle prévoyait le retour des ex-combattants.

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