Kinshasa dénonce « des injonctions de l’UE aux autorités congolaises »

Le communiqué du Conseil européen apparaît comme « des  instructions voire des injonctions données aux autorités de la RDC », a dénoncé le ministre des Affaires étrangères congolais Leonard She Okindu dans un  communiqué publié lundi 6 mars.

Le chef de la diplomatie congolaise réagissait aux conclusions du conseil européen demandant au gouvernement congolais d’appliquer l’accord du 31 décembre. Accord qui devrait selon l’UE déclencher le processus d’une alternance démocratique et pacifique du pouvoir en RDC.

Pour le ministre des affaires étrangères, cette demande  assortie des menaces des sanctions apparait comme « une injonction qui, du reste,  viole l’accord du Cotonou qui prône entre les parties un dialogue politique équilibré et mené avec souplesse ».

A en croire le ministère des affaires étrangères congolais, le communiqué de l’UE fait état du «  blocage de l’accord du 31 décembre ». Un aperçu « exagéré de la situation », estime shé Okindu. « Il est exagéré de parler de blocage de l’accord du 31 décembre dont la mise en œuvre est plutôt tributaire d’un débat démocratique classique dans une société pluraliste », argumente la partie congolaise.

Pour le chef de la diplomatie congolaise cependant,  « rien ne permet d’affirmer que les parties prenantes au dialogue n’honoreront pas leur parole ». Il note d’ailleurs « des avancées réelles pour la formation du gouvernement de large union nationale », estimant que « la conclusion de l’arrangement particulier ne saurait tarder ».

 Kinshasa invite dès lors l’Union Européenne à se démarquer de ce qu’elle qualifie de « posture directive » envers  la RDC et à s’engager dans un partenariat coopératif et de respect mutuel.

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