RDC : l’UE appelle à une alternance démocratique et pacifique du pouvoir en 2017

L'Union européenne (UE) demande au gouvernement congolais d’appliquer l’accord du 31 décembre qui devrait déclencher le processus d’une alternance démocratique et pacifique du pouvoir. Ce message est contenu dans lecommuniqué publié à la fin du conseil des ministres des Affaires étrangère de l’UE, réunis lundi 6 mars à Bruxelles, où la situation en RDC a été évoquée. 

Les ministres des Affaires étrangères des vingt-sept pays membres estiment que l'accord du 31 décembre 2016 représente la seule voie pour asseoir la légitimité nécessaire aux institutions qui devraient gérer la transition, y compris celle de la présidence.

« Ni la disparition du leader de l'opposition Etienne Tshisekedi, ni la situation sécuritaire ne doivent offrir de prétexte pour remettre en question ce processus qui doit mener à une alternance démocratique et pacifique du pouvoir. Cet accord prévoit entre autre le maintien en fonction du Président pour autant qu'un Premier Ministre présenté par l'opposition soit nommé et que toutes les institutions soient assurées par intérim jusqu'à la fin de l'année», indique le communiqué rendant compte de la réunion des ministres des affaires étrangères de cette institution.

L’UE souligne « l'urgence de la mise en œuvre effective de l'accord par toutes les parties prenantes, en particulier la Majorité présidentielle, afin d'aboutir aux élections avant la fin de 2017 et donc à une pleine légitimité constitutionnelle ». 

Pour elle, la récente nomination d'un nouveau président du Conseil des sages du Rassemblement constitue dans ce sens un premier pas. 

«La crise institutionnelle, sécuritaire et socio-économique profonde que traverse le pays ne peut être maitrisée que par une mise en œuvre intégrale de l'accord du 31 décembre 2016 et par la constitution d'un gouvernement disposant de suffisamment de légitimité pour mener le pays aux élections. Des avancées concrètes sont impératives, en particulier la nomination urgente du Premier ministre issu du Rassemblement», rappelle le communiqué. 

L'UE réitère par ailleurs son « plein soutien au rôle de médiation joué par la Conférence des évêques catholiques (CENCO), dont l'autorité morale, l'impartialité et la légitimité sont indispensables à la réussite du processus et sont reconnues par tous les acteurs congolais ». 

Les ministres des affaires étrangères plaident aussi pour la « mise en œuvre des mesures de décrispation telles que la libération des prisonniers politiques, la fin immédiate des maltraitances qu'ils subissent, la fin de l'intimidation et des arrestations arbitraires des opposants et activistes citoyens, et l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires politiquement motivées ».

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