Journée ville morte du 3 avril: situation à travers les villes de la RDC

Les activités sociales et économiques ont été paralysées, lundi 3 avril dans la matinée, dans plusieurs villes du pays à la suite d’une journée «ville morte» décrétée par le Rassemblement de l’opposition. 

A travers cet appel, cette plate-forme entend amener le chef de l’Etat Joseph Kabila à mettre en application l’accord de la Saint-Sylvestre, qui prévoit la formation d’un gouvernement de transition dirigé par un opposant et la tenue des élections avant fin 2017. 

Au centre-ville de Kinshasa, il y a eu moins de véhicules en circulation que d’habitude sur le Boulevard du 30 juin; notamment quelques bus TRANSCO. 

Selon un reporter de Radio Okapi, quelques banques commerciales et supers-marchés ont ouvert leurs portes, mais ont enregistré une faible fréquentation. 

Sur l’avenue du Commerce, la majorité des magasins et boutiques sont restés fermés. Tout est paralysé au marché central de Kinshasa. 

Au ministère du Travail et de la Prévoyance sociale, les bureaux ont été presque vides. 

Pas d’engouement au port de Matadi

Les activités sont restées paralysées au port de Matadi (Kongo-Central), suite au mot d’ordre du Rassemblement de l’opposition. Dans le reste de la ville, les magasins et boutiques n’ont pas ouvert.  

Sur les chaussées, il y a moins de taxis mais les motos circulent. Les camions poids lourds ne circulent pas non plus. Et au centre-ville de Matadi, il règne un calme inhabituel. Un déploiement des policiers est aussi observé dans les quartiers Nzanza et Sud.

Paralysie à Beni

Même situation dans la ville de Beni, située à 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Le Boulevard Nyamwisi, l’artère principale de la ville, la circulation a été fluide et la majorité des boutiques et magasins le long de cette chaussée ont été fermés, à l’exception de quelques banques commerciales et stations-service. 

Dans le centre commercial du quartier Matonge  de Beni, toutes les galeries ainsi que les petits commerces ont été fermés, à part quelques pharmacies. 

Au marché central Kilokwa, les étales sont vides; les boutiques et les magasins, fermés.   

Par contre, dans la commune rurale d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, toutes les activités se déroulent normalement depuis tôt le matin.  

Dans la ville de Butembo, le transport en commun a été normal. Mais, quelques banques et  boutiques n’ont pas fonctionné. 

Dans le centre commercial de cette ville, la galerie Guangzhou est fermée; tandis que les portes principales des  galeries Mbanga et GTB  sont ouvertes, mais les travailleurs sont en petit nombre.

Circulation normale à Goma

Au centre-ville de Goma, toutes les activités ont tourné normalement: les magasins ; les banques et les petits commerces ont ouvert leurs portes, comme d’habitude. La circulation était normale et la police, visible dans plusieurs coins stratégiques de Goma.

Au quartier Majengo, par contre, des jeunes incontrôlés ont jeté des pierres sur la chaussée, ce qui a perturbé la circulation pendant quelques heures. 

Fonctionnaires au bureau

Dans les villes de l’ex-Equateur, les fonctionnaires se sont rendus au service. Les marchés, magasins et échoppes ont ouvert à Mbandaka (Equateur), Lisala et Bumba (Mongala), Boende, Basankusu (Tshuapa) et Gbadolite (Nord-Ubangi). 

Dimanche dernier, la gouverneure du Nord-Ubangi, Marie-Thérèse Gerengbo, avait réuni les responsables des partis politiques et la société civile. C’était pour leur signifier que toutes les manifestations à caractère politique étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre. 

A Gemena (Sud-Ubangi), certaines personnes disent n’avoir appris l’appel du Rassemblement de l’opposition sur la journée «ville morte» que ce lundi matin. 

A Bunia (Ituri), la vie a connu un rythme normal. L’opposition politique est presqu’inexistante dans cette ville, rapportent des sources locales.

La situation est aussi normale dans la ville de Bandundu (Kwilu)  tout comme à Kisangani, dans la province de la Tshopo.

Au centre-ville de Lubumbashi (Haut-Katanga), la plupart des magasins et marchés ont ouvert comme à l’accoutumée. Les véhicules de transport en commun sont visibles sur les différentes artères de la ville.

Cependant, au quartier Matshipisha, un des points chauds de la ville, tout tourne au ralenti. Plusieurs commerces sont fermés et on observe une forte présence des hommes en uniforme lourdement armés. Ils circulent à bord de leurs véhicules et d’autres sont à pied. Dans la commune de la Kenya, plus précisément au quartier Ndjandja, la plupart des dépôts et boutiques étaient fermés.

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