Des civils tués à Rutshuru «sous l’œil passif» des FARDC, accuse l’ONG CODHAS

Le Centre d’observation des droits de l’homme et d’assistance sociale (CODHAS), accuse les forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir manqué à leur devoir de protéger les civils lors des attaques de la coalition FDLR-Nyatura contre les habitants de Kishishe et Bambu, mardi dernier dans la chefferie de Bwito. Ces attaques ont fait neuf morts.

D’après Hervé Nsabimana, le coordonnateur de cette ONG des droits de l’homme basée à Rutshuru (Nord-Kivu), ces attaques se sont déroulées «sous l’œil passif» des FARDC.

«Dans une zone où il y a un bataillon des FARDC, un poste de police, les agents des renseignements, comment ça peut s’expliquer qu’il y ait des attaques des groupes armés, des incendies des maisons, des assassinats en présence des militaires FARDC ?», s’est interrogé M. Nsabimana, avant de recommander aux autorités militaires d’évaluer l’efficacité des éléments déployés dans la chefferie de Bwito.

Le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, le major Guillaume Njike, rejette ces accusations, précisant que la violence du mardi dernier à Bwito était due à un conflit communautaire. Et dans ce contexte, a-t-il fait savoir, l’armée est intervenue pour s’interposer dans ce conflit sans faire usage des armes.

«Nous avons minimisé les dégâts. Nous nous sommes interposés entre deux populations civiles. Que voulez-vous qu’on fasse? Qu’on tire sur la population?» a-t-il rétorqué, estimant que les conflits communautaires à Bwito ne peuvent être résolus que par les autorités civiles.

L’attaque de mardi des FDLR-Nyatura contre les Nande et les Hunde était acte des représailles.

D’après des sources locales, cet assaut était survenue  après que des jeunes Nande se sont attaqués aux Hutu, qu’ils accusaient d’être en connivence avec des présumés Nyatura qui auraient, selon eux, assassiné la veille un motard Nande.
 

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