L’Avenir : «A travers sa déclaration: La CENCO dévoile son vrai visage»

Dans une déclaration rendue publique vendredi 21 avril, la CENCO a estimé que la nomination du Premier ministre, issu du Rassemblement de l’opposition de l'aile Olenghankoy, constitue une entorse à l’accord du 31 décembre 2016. Les journaux parus lundi 24 avril 2017commentent largement cette déclaration des évêques.
 
De quel droit et à quel titre la CENCO est-elle réapparue dans le débat politique, s’interroge L’Avenir, qui rappelle aux évêques qu’ils avaient déjà rendu le tablier au Chef de l’Etat après avoir reconnu publiquement leur échec à boucler l’arrangement particulier.
 
Pour le journal, en rejetant la nomination de Bruno Tshibala, la CENCO s’est délestée de sa responsabilité de pasteur-conciliateur en devenant partie prenante de l’une des parties en conflit.
 
Une prise de position motivée par le souci de la CENCO de remettre le «Rassemblement/aile Limete» dans les débats alors que cette plateforme politique se vide progressivement de ses membres à mesure que les consultations du Premier ministre nommé évoluent, croit savoir le quotidien.
 
Même son de cloche du côté de La Prospérité, qui soutien en outre,  qu’avec leur prise position sur la nomination de M. Tshibala,  « la CENCO est allée au-delà de sa vocation », celle de « prestataire de bons offices ».  
 
Le journal qui fait échos d’une tribune publiée par un analyste pro-Majorité, estime que l’épiscopat congolais a foulé aux pieds le précepte biblique qui veut que l’église laisse à César ce qui lui appartient et se consacre au spirituel.
 
Or, note le quotidien, la CENCO ne tient pas à disparaître de la scène politique. D’où, analyse le confrère, cette déclaration de vendredi sonne comme « un coup politique » car provoquant un véritable tollé au sein de la Majorité.
 
Forum des As se penche sur la réaction du conseil des Représentants de l’entente inter provinciale, une organisation de la société civile regroupant les communautés de base.
 
Dans une déclaration rendue publique dimanche 23 avril, cette organisation estime qu’avec leur déclaration,  les évêques ont remis  en cause les efforts fournis par le chef de l’Etat et énoncés dans son adresse à la nation via les deux chambres réunies en Congrès, rapporte le tabloïd.
Ces organisations, poursuit le quotidien, rappellent aux évêques la laïcité de l’Etat congolais et donc la nécessité pour toutes les couches sociales du pays de s’impliquer dans le processus sociopolitique.
 
Pour Le Phare par contre, cette sortie médiatique de la CENCO démontre simplement que les propositions faites par les évêques catholiques au Chef de l’Etat lors de leur dernier entretien pour surmonter les deux obstacles qui bloquaient la signature de l’accord de la Saint Sylvestre, n’ont pas été prises en compte par leur illustre interlocuteur.
 
Pour s’en convaincre, le journal rappelle que le Président de la République n’a pas rencontré le nouveau président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, tel que suggéré par les évêques catholiques.
De l’avis du quotidien donc, les évêques ont carrément donné à Bruno Tshibala  et ses consultations un carton rouge.
 
Au sujet de ces consultations initiées par le premier ministre pour la formation du futur gouvernement, Le Potentiel renseigne que la liaison de fait entre Bruno Tshibala et la MP ne tient plus qu’à un fil.
 
A en croire le quotidien, la technique de débauchage des cadres du Rassemblement de Limete par laquelle la MP voudrait que Tshibala ait recours pour former son  gouvernement ne semble pas marcher. A ce jour, fait savoir le journal, seul le professeur Freddy Matungulu, exclu depuis lors de la Dynamique de l’Opposition, a mordu à l’hameçon. Au sein de la famille politique du chef de l’Etat, on commence déjà à s’agacer, soutient le quotidien sans plus de précision.