Cent cinquante personnes sont portées disparues à la suite du glissement des terres provoqué par une forte pluie dans le camp de pêche de Tara (Ituri) au bord du lac Albert, le 16 août.
Selon le médecin de la zone de santé de Jiba, dans laquelle se trouve Tara, trois camps de pêche ont été frappés par cette catastrophe naturelle. Il s’agit de Kangama 1 en chefferie des Walendu Pitsi, de Tara et Diatse en chefferie des Bahema Nord. Il affirme que plus de 50 maisons et leurs occupants sont enfouis sous la terre.
La même source indique qu’il n’y a plus d’espoir de retrouver des survivants car certains habitants, secouristes volontaires, ont abandonné les travaux de fouille des décombres. Ils sont « impuissants » pour dégager avec des moyens rudimentaires les grosses pierres qui ont enseveli les victimes.
Il déplore l’inaccessibilité de cette zone pour déployer une équipe des secours d’urgence.
Le Vice-gouverneur de l’Ituri Pacifique Ketha confirme le bilan de 150 disparus. Il envisage un déplacement samedi 19 août par hélicoptère pour évaluer les dégâts et planifier des interventions humanitaires.
Les survivants n’ont ni eau potable ni latrines, moins encore des médicaments et des abris. Ils sont exposés au choléra qui est endémique dans cette région.
Plusieurs voix appellent à la délocalisation de tous les occupants de ces camps de pêche situés aux pieds des Monts bleus sur le lac Albert pour prévenir d’autres nouveaux drames dans l’avenir.
