Le conflit au Kasaï est à la base du déplacement d’un million quatre cent mille personnes, dont huit cent cinquante mille enfants, a affirmé le directeur pays du Programme alimentaire mondial (PAM), Claude Jibidar. Lors de la conférence hebdomadaire de l’ONU organisée mercredi 23 août à Kinshasa, il a indiqué que trois agences des Nations unies se mobilisent pour l’aide humanitaire dans cette région où les besoins sont énormes.
«Les besoins [sont] énormes en nourriture, en abris, parce que ces gens sont déplacés, la plupart vivent dans des forets, des églises, des écoles ou avec les populations hôtes. Les besoins en soins de santé, en eau potable et assainissement. Le plus important pour nous, c’est de pouvoir aider les communautés à retourner chez elles», a déclaré Claude Jibidar.
Les agences de l’ONU qui se mobilisent pour l’aide humanitaire au Kasaï sont :
- Le Programme alimentaire mondial
- L’Organisation mondiale de la santé
- Le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
Effort des casques bleus
Quant à la situation sécuritaire, le commandant second des forces de la MONUSCO, le général Communs, a fait savoir que les Casques bleus sont à pied d’œuvre pour ramener l’apaisement et la stabilité dans la région.
«Nous avons des effectifs qui sont ce qu’ils sont, nous ne pouvons pas mettre un homme derrière chaque citoyen congolais, mais nous faisons le maximum pour être là où il faut au temps qu’il faut», a-t-il dit.
Par ailleurs, le directeur adjoint du Bureau conjoint des Nations unies pour les Droits de l’homme, Abdoul Aziz Thioye, a décrit une situation «alarmante de violations des droits de l’homme.»
«Du coté des miliciens, nous le notons pour déplorer l’utilisation des enfants, le recrutement forcé d’enfants et également des attaques des symboles de l’Etat. Pour ce qui est des forces de sécurité, nous avons noté une réponse disproportionnée aux actions des milices, causant au moins 600 victimes d’exécutions extrajudiciaires», a-t-il déploré.