La Prospérité: «Ramazani Shadary au chevet des sinistrés»

 
Revue de presse du vendredi 25 août 2017
 
Les journaux kinois parus ce vendredi évoque l’assistance du gouvernement congolais aux victimes du glissement de terrain à Tara, dans la province de l’Ituri.
 
La délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur Ramazani Shadary et Bernard Sango, ministre de la Solidarité et Affaires humanitaires, indique La Prospérité, s’est rendue en Ituri pour une visite de réconfort moral et d’assistance humanitaire aux sinistrés de la pluie diluvienne qui a causé des dégâts matériels et humains importants dans cette contrée.
 
Selon L’Avenir qui reprend les propos du ministre Ramazani Shadari, chef de la délegation, le gouvernement devrait d’abord évaluer les besoins avant de déployer l’aide humanitaire. «Et le gouvernement provincial qui a transmis son rapport au niveau national a été instruit à ce propos immédiatement après la catastrophe pour intervenir», rapporte le quotidien.
 
Le Potentiel rappelle que depuis le glissement de terrain survenu mercredi 16 août dans le camp de pêche de Tara, plusieurs voix, notamment celle de la société civile de l’Ituri, se sont élevées pour condamner le «silence coupable » du gouvernement face à ce drame. Bien avant la réaction du gouvernement de la République, poursuit le journal, des gouvernements étrangers ont pourtant donné de la voix pour compatir avec les populations victimes de cette catastrophe.
 
Cette situation de Tara, analyse le tabloïd, a été révélatrice de la gestion catastrophique du drame avec un déficit de communication et des opérations de secours rudimentaires. Et bien au-delà, poursuit Le Potentiel, l’étonnement, c’était que le Premier ministre, au courant du drame, a pu prendre son avion pour assister, le samedi 19 août, au sommet de la SADC à Pretoria en Afrique du Sud. Une indifférence qui passerait pour un crime d’Etat sous d’autres cieux parce que dans les nations modernes, un Premier ministre ne peut pas se rendre en mission à l’étranger alors qu’il a des morts et des personnes à secourir dans son propre pays, conclut le quotidien.
 
L’élection des gouverneurs dans certaines provinces est l’autre sujet qui intéresse les tabloïds de Kinshasa.
Forum des As note qu’avec l’élection du gouverneur et vice-gouverneur dans le Haut-Katanga, la CENI a décidé d’ignorer l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
 
Deux jours avant le communiqué de la CENI, rappelle le journal, la Cour constitutionnelle avait rendu public le mercredi 22 août, l’acte de notification d’un arrêt rendu en date du 26 mai au profit de Jean-Claude Kazembe Musonda, ancien gouverneur de la province du Haut-Katanga, réhabilité dans ses fonctions. Quand on sait que l’arrêt de la Cour est par principe inattaquable, le communiqué de presse de la CENI apparaît comme l’annonce d’un bras-de-fer entre la Haute Cour et la CENI.
 
Ce qui fait dire au journal Le Potentiel «qu’en rejetant deux arrêts de la Cour constitutionnelle, la Majorité présidentielle conteste Joseph Kabila». La MP qui a décidé de faire front à la Cour constitutionnelle, constate le journal, s’engage sur une voie qui pourrait être fatale pour son autorité morale, Joseph Kabila. Celui-ci, analyse le quotidien, tire sa légitimité d’un un arrêt de la Cour constitutionnelle. En faisant une lecture sélective des arrêts de la Cour constitutionnelle, la MP est en train, sans le savoir, de remettre en cause la légitimité du président Kabila, conclut le tabloïd.
 
Toujours en rapport avec les élections, Le Potentiel révèle que selon les indiscrétions obtenues après la rencontre des responsables de CENI et du CNSA, les élections ne seront pas organisées avant 2020.
La CENI a réactivé son calendrier qui projetait des élections à la fin de l’année 2019. Des sources ayant pris part aux discussions de cette réunion indiquent que la CENI a exigé un délai de 846 jours, soit 2 ans et quatre mois, à compter de la fin de l’enrôlement dans le Kasaï, pour organiser le premier cycle des élections, notamment la présidentielle combinée aux législatives nationales et provinciales.
 
Ce qui fait dire au journal Le Phare que la CENI est «au cœur de la manœuvre du nouveau glissement».
Selon le quotidien, les hommes au pouvoir à Kinshasa ont clairement opté pour un nouveau «glissement» du calendrier électoral et pour ne pas trop s’exposer, ils ont préféré confier la manœuvre à la CENI. Cette institution d’appui à la démocratie a multiplié des contraintes techniques pour retarder le processus électoral, indique le quotidien.