Vulgarisation de la culture de l’ail à Rutshuru

Le Collectif d’accompagnement des organisations de base pour le développement (COBAD) encourage les paysans à cultiver l’ail dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Alors que cette culture était plus pratiquée seulement dans la localité Rutsiro (groupement Bweza), des champs pilotes sont déjà installés dans sept autres groupements de ce territoire.

Déjà les paysans adhèrent à cette culture qui va permettre, selon les animateurs du collectif COBAD, de lutter contre la pauvreté.

Si un sac de maïs est vendu à 40 dollars américains, le sac d’ail peut coûter au minimum 5 fois plus, explique Bahati Bandusha Elysée du Collectif d’accompagnement des organisations de base pour le développement. En plus, il ne faut que 3 mois et demi voire 4 pour récolter l’ail.

Ces deux réalités suffisent à convaincre les paysans qui sont sûrs d’avoir trouvé cette fois-ci la recette pour régler leurs problèmes financiers, selon le COBAD.

Bahati Bandusha détaille les avantages de cette culture :

«Lorsque vous cultivez l’ail, il y a l’évolution : vous pouvez scolariser les enfants et bien évoluer dans d’autres domaines. Sur trois mois et demi, si vous cultivez un carré de 50 m sur 50, vous pouvez gagner 5 à 6 sacs. Si vous prenez le [prix du] sac d’ail au niveau local à Rutshuru, ça commence à 200 dollars. Mais au niveau de Kisangani, un sac coute 400 dollars. Vous multipliez.» 

Le Collectif d’accompagnement des organisations de base pour le développement espère que lorsque cette culture va se développer dans tous les groupements de Rutshuru. Il souhaite une amélioration de l’état des routes et de la sécurité pour permettre d’acheminer la production en dehors de la province, où le marché d’ail est intéressant.

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