RDC : «Il est important pour le président Kabila de se retirer après les élections», notent les Etats-Unis

Les États-Unis se félicitent de l'annonce par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du calendrier des élections qui fixe la présidentielle en décembre 2018 en RDC. Dans un communiqué publié lundi 6 novembre, le porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert indique qu’il est important pour le président Kabila de respecter la constitution et de «se retirer après les élections», soulignant qu’avec l'annonce de la date de décembre 2018, la RDC a fait un pas important vers la réalisation de son premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir.
 
Il incombe maintenant à la CENI, au gouvernement, aux dirigeants des partis d'opposition, aux organisations de la société civile et au peuple congolais de travailler ensemble pour que les échéances électorales publiées par la CENI soient respectées et que toutes les actions et déclarations restent dans cadre de la constitution de la RDC et de l'accord de Saint-Sylvestre de décembre 2016, encourage le département d’Etat américain.
 
«Les Etats-Unis notent l'importance pour le Président Kabila de respecter la constitution de la RDC, réaffirmée dans l'accord de Saint-Sylvestre, qu'il ne cherchera pas un troisième mandat et qu'il se retirera après les élections», souligne le texte.
 
Les États-Unis notent également qu'il est urgent que le gouvernement de la RDC mette en œuvre les mesures de confiance prévues dans l'accord du 31 décembre. Ce qui inclut «la fin des poursuites politiquement motivées, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion pacifique et d'association» sans ingérence ou intimidation gouvernementale.
 
«Comme nous l'avons entendu directement du peuple congolais, les citoyens de la RDC ont faim de démocratie et de nouveaux dirigeants. D'autres retards et tentatives de maintien du pouvoir ne serviront qu'à isoler les dirigeants et le gouvernement de la RDC», a de son côté prévenu l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley.
 
Les États-Unis s'engagent à travailler avec les peuples et les institutions de la RDC, l'Union africaine, les partenaires régionaux et internationaux et la Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) pour s'assurer que les 45 millions d’électeurs congolais puissent voter à l'heure et comme prévu en décembre 2018.

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