L’hôtel de ville de Kinshasa a interdit les manifestations de la Majorité présidentielle et de l’opposition [Rassemblement] prévues à Kinshasa le 28 et 30 novembre. Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta constate que ces «manifestations, programmées quasiment aux mêmes dates, retiennent des itinéraires multiples, partant de plusieurs endroits de différentes communes avec des points de chutes qui s’entrecroisent, rendant ainsi difficile l’encadrement efficace de la Police».
André Kimbuta motive sa décision par le souci de contenir tout débordement qui résulterait de ces manifestations.
«Tout en reconnaissant le droit légitime de manifestation reconnu à tout individu consacré dans la constitution, le conseil des ministres estime qu’il existe malheureusement des risques réels de confrontation sur terrain. En levant l’option de ne pas prendre acte de toutes ces manifestations, le gouvernement provincial a plus tenu compte de l’environnement et le contexte actuel du pays. Cela pour prévenir toute transformation des manifestations dites pacifiques en perturbation de l’ordre public», indique le gouvernement provincial de Kinshasa dans un communiqué.
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Début novembre, l’opposition avait informé les autorités de la ville de Kinshasa de son projet d’une marche le 28 novembre prochain pour contester le calendrier électoral. La même date avait été également choisie par la Majorité présidentielle en soutien à celui-ci. Afin d’éviter toute confrontation, l’opposition avait décalé sa manifestation de deux jours, soit le 30 novembre, avant que UNANA, un autre parti politique membre de la Majorité manifeste son intention d’organiser le même jour une manifestation de rue à l’occasion de l’anniversaire de sa création.