Loi électorale : les ministres-opposants doutent de l’authenticité du texte adopté par les députés

Les ministres du gouvernement Tshibala issus de l’opposition se sont réunis mardi 5 décembre à Kinshasa autour du président du Conseil national de suivi de l’accord, Joseph Olenghankoy, pour se prononcer après l’adoption du projet de révision de loi électorale par l’Assemblée nationale.

Aucune déclaration publique n’a été faite à l’issue de la réunion mais certains participants ont confié à Radio Okapi que le projet de loi déposé à l’Assemblée national par le Bruno Tshibala serait diffèrent de celui adopté en conseil des ministres.

Ces ministres-opposants, en l’absence du Premier ministre Bruno Tshibala, évaluaient officiellement avec Joseph Olenghankoy la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre. Mais ils se sont attardés sur la loi électorale révisée adoptée lundi à l’Assemblée nationale.

La plupart d’entre eux ont le «sentiment d’avoir été trahis» et sont «révoltés», a dit à Radio Okapi un participant qui a souhaité rester anonyme. Le nouveau texte prévoit un seuil de représentativité électorale pour être élu à l’Assemblée nationale.

L’élection des prochains députés nationaux ne dépendra plus seulement du nombre d’électeurs inscrits dans une circonscription mais du nombre total d’électeurs au niveau national. Ce qui aurait pour conséquence de disqualifier les petits partis et les indépendants, d’après les détracteurs de la nouvelle loi électorale.

L’opposant Joseph Olenghankoy, président du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA), qui a réuni les ministres-opposants réserve « la primeur de l’information issue de la réunion » au chef de l’Etat :

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 Lundi 4 décembre, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi controversé révisant la loi électorale en l’absence des députés de l’opposition. Ces derniers ont quitté la salle quelques heures avant le vote pour manifester leur désapprobation.

Le député de la Majorité Henri-Thomas Lokondo qui désapprouve aussi le nouveau texte a promis de saisir la Cour constitutionnelle.

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