Marche du Rassemblement : libération des manifestants interpellés à Mbuji-Mayi et Kindu

Les vingt-sept personnes interpellées par la police lors de la manifestation interdite de mardi 19 décembre ont toutes été libérées dans la soirée, selon le président de l’ONG Association pour l’accès à la justice (ACAJ). A Mbuji-Mayi, les neuf membres de l’UDPS interpellés ont tous été aussi remis en liberté dans la soirée.
 
Denis Kalombo, président de l’UDPS fédération de Mbuji-Mayi, qui faisait partie de personnes interpellées, confirme cette libération. Par ailleurs, le vice-président de la ligue des jeunes de l’UDPS à Mbuji-Mayi, Muke Mukengeshayi, déplore des cas de blessure par balle lors de l’intervention des forces de l’ordre.
 
« Après un kilomètre de marche, arrivés au niveau de Simis, la police est venue nous disperser violemment. L’un d’entre nous, Monsieur Léon Mukendi, se trouve grièvement blessé, il a reçu une balle au niveau du bras, il se trouve avec une blessure grave au niveau du coude, et au niveau du talon», a-t-il témoigné.
 
Il a par ailleurs appelé à la police au respect de droits de l’homme. «Marcher pacifiquement n’est pas une infraction! Mais, nous nous demandons pourquoi notre police se comporte de la sorte. Ils doivent savoir qu’ils sont apolitiques, ils ne devraient pas s’ingérer dans la politique», a poursuivi l’opposant.
 
Selon lui, ceux qui donnent des injonctions et des consignes à la police, «doivent lire les signes du temps, la roue tourne. Ce régime est déjà à la fin. Ils sont en train de chercher à se maintenir par la force, en violation de la constitution. Nous allons nous battre pour les mettre dehors. »
 
La police indique que les neuf personnes, dont cinq cadres de l’UDPS, ont été interpellées sans aucun recours à la force. Aucune violence n’a été exercée sur les manifestants, selon la même source.
 
La police n’a pas non plus fait usage d’armes à feu. Ainsi, il n’a été rapporté aucun cas de blessé par balle, précise pour sa part les sources de l’inspection provinciale de la police du Kasaï-Oriental.​
 
Par contre, le mouvement Engagement citoyen pour le changement (ECHA) dénonce l’arrestation de quelques-uns de ses membres à Kinshasa en marge de cette manifestation étouffée.

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