Cholera à Kinshasa : 725 cas suspects

Sept cent vingt-cinq cas suspects de choléra ont été détectés à Kinshasa, capitale de la RDC. Trente-deux personnes sont mortes de cette maladie, affirme le docteur José Bompange, coordonnateur du Programme de lutte contre le choléra. Il souligne que la maladie connait une extension dans les zones de sante de la capitale.
 
« Il s’agit des cas suspects. Nous n’avons des confirmations biologiques que pour trois zones de santé qui constituent aujourd’hui le gros épicentre : Binza Météo, Kintambo et le pourtour de Limete. Pour les autres, ce sont des cas qu’on va investiguer pour pouvoir confirmer », affirme M. Bompange.
 
Il évoque les éléments qui ont contribué à l’extension de cette maladie :
 
« Les éléments qui favorisent l’extension de ces cas c’est d’abord la densité de la ville de Kinshasa, qui compte près de 13 millions d’habitants. Le deuxième élément, ce sont les conditions dans lesquelles vivent certaines populations dans certains quartiers avec une fourniture en eau parfois insuffisante. Nous sommes en pleine saison de pluie. Le débordement des eaux agit aussi également comme un facteur d’amplification», note le docteur José Bompange.
 
Selon le coordonnateur du Programme de lutte contre le choléra, 26 zones de sante sur les 35 que compte la capitale de la RDC sont touchées par cette épidémie. L’insalubrité qui caractérise la capitale congolaise agit également sur la propagation de cette maladie, laisse entendre le médecin.
 
« Des immondices agissent indirectement en empêchant les eaux de bien circuler dans les caniveaux et les rivières. Cela va agir comme un facteur qui va augmenter le risque des inondations. Et ces inondations vont entrainer la contamination de certaines eaux de sources, parce que malheureusement, beaucoup de personnes à Kinshasa consomment les eaux des sources et cela va agir comme un facteur d’amplification. Mais ce n’est pas cela qui créé la bactérie, ce n’est pas cela qui est le facteur premier. Ça agit indirectement. L’intensité des  phénomènes climatiques est beaucoup plus élevée et tout cela potentialise la situation pour rendre les épidémies de plus en plus violentes », explique M. Bompange.  

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