Sud-Ubangi : l’assemblée provinciale demande à l’exécutif de poursuivre en justice José Makila et Oscar Molambo

L’assemblée provinciale du Sud-Ubangi demande au nouveau gouvernement provincial de porter plainte contre l’équipe sortante du gouverneur intérimaire Oscar Molambo et José Makila, ancien gouverneur de cette province. L’organe délibérant reproche à ces personnalités, la mauvaise gestion de la province.

L’assemblée provinciale estime que le gouvernement sortant a appauvri le Sud-Ubangi, en brillant par plusieurs actes de détournement des fonds et biens de cette province.
La décision a été prise samedi 27 janvier à la clôture de la session extraordinaire de l’assemblée provinciale, indique le président de cette institution, Vincent Mani. Cette session était consacrée essentiellement à la gestion de la province du Sud-Ubangi par le gouvernement sortant. Une gestion jugée « calamiteuse » à la remise et reprise par le nouveau gouverneur Taila Nage. Celui-ci avait signé sous réserve le procès-verbal de reprise.

L’examen fait par les députés provinciaux révèle plusieurs cas de détournement. Parmi les principaux auteurs, l’ancien gouverneur José Makila devenu vice-premier ministre des Transports est accusé d’avoir détourné 1 821 000 dollars, dont un crédit octroyé à la province du Sud-Ubangi par Afriland Bank, qui n’aurait « servi à rien ».

Le gouverneur intérimaire Oscar Molambo, lui, devra être poursuivi pour détournement d’un véhicule 4X4, de 4 motos et de 94 millions des francs congolais du denier public.

Par ailleurs, l’assemblée provinciale exhorte le nouveau gouvernement dirigé par Taila Nage d’honorer la facture de 175 000 dollars de la société chinoise qui a livré 7 minibus qui opèrent pour le transport urbain en commun à Gemena.
 
Députés provinciaux manipulés

Contacté par Radio Okapi, José Makila estime que les députés provinciaux du Sud-Ubangi font preuve d’incompétence, de piètre figure et de manipulation politicienne. Il regrette que ces députés qui sont à l’organe délibérant depuis dix ans soient « incapables » de « faire la différence » entre un audit technique et celui politique.

« Que vaut l’audit effectué à posteriori sans confrontation avec l’audité. Que faisaient-ils pour m’auditer et contrôler ma gestion quand j’étais avec eux », s’interroge José Makila.

Par contre, l’ancien gouverneur les invite à travailler. Depuis qu’ils sont là, ces députés n’ont produit aucun édit, travail principal pour lequel ils sont à l’assemblée provinciale. Sinon, cette assemblée provinciale du Sud-Ubangi n’a pas sa raison d’être, conclut José Makila.

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