L’Avenir : «Lambert Mende : le dauphin de Kabila sera connu en juillet 2018»

MendeL’interview du porte-parole du gouvernement Lambert Mende à VOA Afrique, le service francophone du media international Voice of America, est parmi les sujets qui suscitent les commentaires de la presse kinoise parue vendredi 2 février.
 
Au cours de cette interview, Lambert Mende a annoncé que le président congolais Joseph Kabila, qui  entend respecter la constitution congolaise et quitter le pouvoir après les élections du 23 décembre 2018, désignera son successeur au sein de la Majorité présidentielle (MP) d’ici le mois de juillet prochain, rapporte L’Avenir.
 
Ces révélations du ministre de la Communication et médias interviennent quelques jours seulement après le point de presse du président de la République, dans lequel il avait abordé toutes les questions de l’heure, souligne le confrère.
 
« Mais qui pour succéder et rassurer le raïs ? », s’interroge Forum des As. Le quotidien pense que la MP aura besoin d’un candidat en dehors de Joseph Kabila pour porter le projet de ce regroupement politique lors des prochaines élections, expliquant que le référendum n’est pas à l’ordre du jour dans le calendrier électoral publié par la CENI.
 
Ce qui pose donc la question du dauphin, déduit le tabloïd, qui parle également d’un choix véritablement existentiel pour Joseph Kabila qui, souligne le tabloïd, est confronté au caractère versatile du personnel politique congolais.

Le contre-exemple angolais où le dauphin de Dos Santos n’a pas tardé à faire le ménage aussitôt installé devrait inciter à beaucoup de réflexion, pense le confrère.
 
Une préoccupation face à laquelle le président Kabila a sans doute sa petite idée, relève pour sa part Cas-info.ca. A en croire Lambert Mende en effet, la question du profil du dauphin de l’actuel président « ne regarde que le président et sa famille politique. Mais Joseph Kabila a sans doute une petite idée là-dessus » a-t-il dit au cours de cette interview, rapporte le media en ligne.
 
Messes en mémoire d’Etienne Tshisekedi
 
Les journaux de Kinshasa parus ce vendredi reviennent également sur les différentes célébrations eucharistiques organisées à l’occasion du premier anniversaire du décès d’Etienne Tshisekedi.
 
Le Phare confirme que la messe de suffrage en mémoire du président de l’UDPS Etienne Tshisekedi a effectivement eu lieu jeudi 1er février 2018, à la Cathédrale Notre Dame du Congo en présence de plusieurs leaders du Rassemblement dont Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi, Delly Sesanga, Christophe Lutundula, Jean-Bertrand Ewanga, Jean-Claude Vuemba et Vital Kamerhe.
 
Dans son homélie, l’officiant du jour, Mgr Gérard Mulumba, frère cadet de l’illustre disparu, a loué les qualités humaines, morales et intellectuelles exceptionnelles de son grand-frère disparu, qui selon lui, a fait sienne la béatitude tirée de l’Evangile de Mathieu : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice », rapporte le journal.
 
Quelques incidents ont cependant été rapportés à la sortie de cet office religieux. D’après Actualité.cd, la police a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser des militants de l’UDPS après la messe célébrée à la Cathédrale Notre-Dame du Congo.
 
Les faits ont eu lieu alors que les militants suivaient le véhicule de Félix Tshisekedi qui se dirigeait à la permanence du parti, à Limete, où une matinée politique était prévue pour commémorer le premier anniversaire de la disparition de Tshisekedi, rapporte le site d’infos.
 
Le Premier ministre Bruno Tshibala de son côté « s’engage à rapatrier le corps d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa », relève de son côté La Prospérité. C’est à l’issue d’une messe que son parti politique, l’aile dissidente de l’UDPS, a organisée à la paroisse Notre Dame de Fatima, qu’il s’est exprimé précise le quotidien.
 
Un an après son décès, la dépouille d’Etienne Tshisekedi n’est toujours pas rapatriée en RDC à la suite de dissensions entre le gouvernement congolais, sa famille et l’UDPS autour de l’organisation des funérailles.