Irumu: des notables locaux jugent « tôt » la fermeture prochaine de la base de la MONUSCO

Plusieurs représentants des groupements et collectivités du territoire d’Irumu jugent « tôt » la décision de la MONUSCO de fermer ses bases dans la région. Ils l’ont fait savoir lors d’une table ronde organisée jeudi par la MONUSCO en prévision de la fermeture prochaine de sa base de Bogoro.
 
D’après ces notables locaux, environ vingt cas de pillage et incendie des villages ont été enregistrés pour le seul mois de janvier 2018 dans quatre groupements des collectivités de Bahema Sud et Walendu Bindi dans le territoire d’Irumu (Ituri).
 
Seize femmes ont par ailleurs été violées par des inconnus vers mi-janvier dans le secteur des  Bahema à Irumu. «Elles ont été kidnappées et emmenées en brousse, avant d’être dépouillées et violées par leurs bourreaux», a rapporté à titre illustratif Julienne Mbavazi, responsable d’une structure locale d’encadrement des filles mères.
 
Elle déplore le faut que ces victimes n’aient bénéficié d’aucune assistance médicale.
 
Pour sa part, le chef du groupement Baviba qui a pris part à cette table ronde a dit avoir répertorié dans sa juridiction dix-huit cas de pillages des villages où quatre femmes ont également été violées.
 
La plupart des participants à cette table ronde ont estimé que la MONUSCO envisage de fermer trop tôt  ses bases dans cette zone au regard de la situation sécuritaire, « de plus en plus préoccupante ».
 
Ils ont préconisé comme palliatif du vide que pourrait laisser la MONUSCO la dotation des unités de l’armée déployées dans la région des véhicules capables de leur permettre d’intervenir rapidement en cas d’attaques.
 

Lire aussi sur radiookapi.net: