L’interdiction d’importer le sucre blanc et la farine de froment en République démocratique du Congo est « une bouffé d’oxygène » qui favorise la production locale, ont affirmé vendredi 4 mai les directeurs généraux de la Minoterie de Matadi (MIDEMA) et de la sucrière de Kwilu Ngongo.
A l’issue d’une audience que le ministre de Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa, leur a accordé, les deux responsables ont promis de rendre la farine de froment et le sucre permanents et abordables sur le marché.
« Nos ventes avaient baissé de 20%. C’est une bouffé d’oxygène pour nous. Nous assurons la population que nous avons les capacités de production pour fournir la farine de froment attendue par les consommateurs », a déclaré Bruno Oudart, délégué de la MIDEMA.
En mars dernier, le ministre d’Etat chargé du Commerce extérieur a suspendu, pour une durée de six mois, l’importation de sucres bruns dans la partie Ouest de la RDC. Selon lui, cette décision est prise pour protéger l’industrie locale contre une augmentation imprévue des importations. Il a aussi signé un arrêté qui porte restriction d’importation des sacs, sachets, films et autres emballages en plastique en RDC.
Bruno Oudart indique que le stock de farine en quantité suffisante et le prix serait stable.
Selon lui, les farines importées par la voie maritime présentaient « un risque sanitaire » pour la population congolaise.
« Ces farines n’étaient pas essentiellement produites en Angola. Elles étaient produites au Portugal, en Turquie, en Europe et au Brésil. Elles sont importées par la voie maritime, traversent le fleuve par barque auprès des carburant, c’est un risque sanitaire », a ajouté Bruno Oudart.