Une femme, 49 ans, a été grièvement blessée par une balle perdue tirée par un major de la Police nationale congolaise (PNC), mercredi 23 mai, au quartier Plateau Boyoma, dans la commune de Makiso à Kisangani (Tshopo). Selon des témoins, cet incident s’est produit lors de nouvelles tensions observées dans la matinée, après les agitations de lundi et mardi, à la suite des manifestations des conducteurs des motos.
L’accalmie observée pendant quelques heures a laissé place aux troubles lorsque les étudiants de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) ont trouvé des dégâts causés par les policiers lors de leur passage au sein de leur institution universitaire.
Ils ont alors décidé de descendre dans la rue pour protester. Après avoir effectué quelques dizaines de mètres, ils ont été dispersés par les forces de l’ordre à la hauteur de l’Institut supérieur pédagogique (ISP).
Ces étudiants ont alors fui dans tous les sens et certains sont allés du côté du Quartier Plateau Boyoma. D’après les témoins, c’est en les poursuivant qu’un major de la PNC a tiré une balle qui a atteint une femme à la tête à son domicile.
La victime a été acheminée en état d’inconscience à l’hôpital du cinquantenaire où elle a subi en urgence une intervention afin de lui extraire la balle. Pour l'instant, les médecins n'ont pas encore communiqué sur l'état d'évolution de sa santé.
Pour sa part, l’Auditeur militaire de garnison, indique que le présumé auteur de cet acte est en détention.
Des accrochages ont opposé mardi 22 mai à Kisangani les éléments de la police aux conducteurs de taxis motos. Ces derniers manifestaient contre « des tracasseries policières ». Alertés, la police a lancé des gaz lacrymogènes pour stopper la manifestation.
Les conducteurs des motos ont alors répliqué avec des jets de pierre. D’après des témoins, la police débordée a reçu l’appui de l’armée qui a tiré des coups de feu pour disperser les manifestants.
