RDC : Emmanuel Macron et Joao Lourenço appellent au respect de l’accord de la saint sylvestre

Le président français, Emmanuel Macron et son homologue angolais, Joao Lourenço, ont affirmé lundi 28 mai à Paris (France) leur attachement à l’accord conclu le 31 décembre 2016 en RDC, qui prévoit des « élections libres, démocratiques et sincères auxquelles le président Kabila n’aurait pas à participer. »

Emmanuel Macron a indiqué que « la valeur ajoutée de la France » n’était pas de se substituer aux pays de la région dans le règlement des crises :

« Nous avons eu à revenir sur la situation en RDC et en RCA. Sur la RDC, nous partageons les mêmes préoccupations et la même volonté. La France viendra en soutien des initiatives qui seront prises par les pays de la région et l’Union africaine, qui est celle de faire respecter les accords qui permettront une clarification de la situation politique. Sans aucune complaisance, dans le calme et avec tact ! Et je souhaite que les réunions prévues dans les prochaines [semaines] nous permettent d’aboutir à des résultats clairs. »

L’accord du 31 décembre 2016, a-t-il rappelé, avait « conduit à la décision d’une transition et l’organisation d’élections libres, démocratiques et sincères auxquelles le président Kabila n’aurait pas à participer. Je crois que c’est ce que défend l’Union africaine et les pays de la région. Et c’est ce que soutient la France, sans aucune ambiguïté. »

Le chef de l’Etat français a ainsi souligné le rôle « tout à fait spécifique » joué par le président Lourenço sur des situations difficiles dans la région de Grands Lacs.

Lors de son intervention au cours de la conférence de presse sanctionnant leur tête-à-tête à l’Elysée, Joao Lourenço a insisté sur l’impérieuse nécessité de préserver un climat de paix en RDC :

« La RDC est un pays qui a environ 100 millions d’habitants et qui fait frontière avec au moins neuf pays africains. Ceci c’est pour dire qu’aucun d’entre nous ne veut voir l’instabilité en RDC ; tenant compte de conséquences qui peuvent advenir dans toute la région de l’Afrique centrale, dans la région de Grands Lacs et même de la région de la SADC. »

Cependant, a-t-il précisé, les questions personnelles du président Kabila n’ont pas été abordées au cours de leur rencontre. « On n'a pas le droit de dire au président Kabila de quitter» le pouvoir, a affirmé le président angolais, ajoutant que cette prérogative revient au peuple congolais.

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